120 ans de cinéma : Gaumont depuis que le cinéma existe

120 ans de cinéma : Gaumont depuis que le cinéma existe

Gaumont, 120 années ! Beaucoup d’autres entreprises de cet âge ne sont plus que des souvenirs, des sujets d’études universitaires ou des prétextes pour la mélancolie qui s’attache à l’aube du XXe siècle.

Cette exposition-spectacle offre un voyage à travers l’histoire du cinéma grâce à des pièces du Musée Gaumont, du Musée des Arts Forains, des extraits de films, des affiches, des costumes, des appareils anciens et des objets rares. Destinée à un large public, aussi bien amateur qu’averti, l’exposition 120 ans de cinéma : Gaumont depuis que le cinéma existe, implantée dans les décors de cinéma spectaculaires qu’offrent les Studios Paradis, permet une plongée exceptionnelle à travers le temps. Des forains qui, de ville en ville, transportaient leurs spectacles ficelés d’illusions d’optique, jusqu’aux grosses productions cinématographiques, elle fait voyager ses visiteurs à travers les époques.

Pour revivre les plus grandes émotions du cinéma, l’exposition invite le public à embarquer pour un voyage cinématographique extraordinaire. La réplique des toits de Paris (inédit) les emmènera sur le plateau du tournage de Fantômas tandis que celle du train révèlera dans ses compartiments habillés aux couleurs des films, la collection des plus beaux costumes du Musée Gaumont. Immersion totale au sein du septième art et de ses films, l’exposition invite aussi les visiteurs à revivre les scènes les plus célèbres du cinéma comme cette rue pavée (inédit) arpentée par des personnages de films à taille réelle qui rappellent ceux de La Traversée de Paris.

Répliques cultes, lieux mythiques aujourd’hui disparus comme le Gaumont Palace à Paris, pièces de collections tels les premiers appareils de projection et caméras, affiches, photographies, extraits de films… à travers 120 ans de cinéma : Gaumont depuis que le cinéma existe, c’est toute une société qui dévoile ses secrets au grand jour pour mettre en lumière sa splendeur et les œuvres qui la composent depuis la naissance du cinéma.

120 ans de cinéma : Gaumont depuis que le cinéma existe est bien plus qu’une exposition sur une société. Parce que Gaumont existe depuis que le cinéma existe ; parce que la société cinématographique représente, depuis un peu plus de 120 ans, tous les métiers du cinéma réunis, de la production à l’exploitation, en passant par la distribution ; et parce que derrière le nom de Gaumont il y a des réalisateurs qui ont fait du cinéma un art (Louis Feuillade, Jean Vigo, Federico Fellini, Ingmar Bergman, Andrzej Wajda, Rainer Werner Fassbinder, Maurice Pialat, Jean-Luc Godard, Luc Besson, Mathieu Kassovitz, Jean-Jacques Beineix…), 120 ans de cinéma : Gaumont depuis que le cinéma existe est avant tout une exposition sur le cinéma tout court. Ce cinéma peuplé de belles rencontres, entre les acteurs et les réalisateurs, les films et le public, une histoire et des images.

Gaumont en quelques dates :

1895 : Le cinéma existe. Gaumont aussi. Le Cinématographe des frères Lumière est créé. Léon Gaumont croit en son avenir. Il prend, cette même année, les rênes du Comptoir Général de la Photographie et décide de fabriquer lui aussi des appareils de projection dès 1900. Il travaille également à la sonorisation, en développant le chronophone, et s’intéresse à la couleur avec le chronochrome.

1896 : Gaumont a sa première réalisatrice. Le cinéma aussi ! Alice Guy est la secrétaire du Comptoir général de la photographie. Elle convainc Léon Gaumont de réaliser des petits films comme L’arroseur arrosé des frères Lumière. Léon Gaumont finit par l’autoriser à tenter un essai. Alice Guy devient ainsi la première femme réalisatrice au monde et la première productrice. Louis Feuillade est son scénariste attitré avant d’être nommé directeur artistique de Gaumont. A son tour, il réalisera des films aussi célèbres que Judex, Fantômas et Les vampires.

1897 : Les films d’actualités arrivent au cinéma. Gaumont les réalise. A partir de 1910, les célèbres « Actualités Gaumont » seront projetées chaque semaine dans les salles avant les films

1903 : Gaumont a son logo. Cette marguerite, aujourd’hui célèbre dans toute l’industrie cinématographique, est inventée par Léon Gaumont qui s’inspire du prénom de sa mère, Marguerite.

1910 : La plus grande salle au monde est née. C’est le Gaumont Palace, construit sur l’hippodrome de la Place de Clichy à Paris. Léon Gaumont l’achète et le transforme en une monumentale salle de cinéma : 3 400 places !

1975 : Gaumont se développe. C’est Nicolas Seydoux qui prend les rênes de la société. Président de Gaumont, il lui donne un nouvel élan. Le parc des salles de cinéma augmente considérablement. La politique de production de la société devient encore plus ambitieuse. Daniel Toscan du Plantier est nommé Directeur Général de la société la même année. Lui aussi impose un style flamboyant et initie une politique de production européenne associant grands succès populaires et œuvres avant-gardistes. C’est lui qui lance un concept unique : le film-opéra, avec notamment Carmen de Francesco Rosi et surtout Don Giovanni de Joseph Losey. Gaumont rayonne !

Les années 80 : Ce sont les années des succès. Publics avec La Boum et La Boum 2, la série des François Pignon avec Les Compères, Les Fugitifs ou les films de Gérard Oury comme L’as des as. Mais ce sont aussi celles des succès internationaux. Derrière Au revoir les enfants de Louis Malle, il y a Gaumont. Le film remporte le Lion d’Or à la Mostra de Venise en 1987, sept Césars dont celui du Meilleur film, du Meilleur réalisateur et du Meilleur scénario, le Prix Louis-Delluc, deux nominations aux Oscars (Meilleur film Étranger et Meilleur Scénario Original).

La même année, Gaumont soutient Maurice Pialat. Sous le soleil de Satan remporte la Palme d’Or au Festival de Cannes. À la fin de la décennie, Patrice Ledoux produit Le grand bleu, Luc Besson est consacré.

Les années 90 : Ce sont les années des cinéastes. Celles de Besson surtout : Nikita, Léon, Le cinquième élément, Jeanne d’Arc... Et Jean-Marie Poiré avec Les visiteurs fait l’unanimité auprès des spectateurs. Francis Veber rencontre un nouveau succès avec Le dîner de cons. Puis Gaumont fidélise Godard et Pialat. Les années 90, c’est aussi la révélation de Cédric Klapisch. En 1994, le cinéaste sort le film culte de cette décennie : Le péril jeune.

Depuis les années 2000 : Gaumont fait rêver des millions de spectateurs à travers le monde. La société représente aujourd’hui le deuxième plus riche catalogue de films en France, avec plus de 1070 films, dont notamment les œuvres de prestigieux réalisateurs tels que Luc Besson, Mathieu Kassovitz, Francis Veber, Jean- Jacques Beineix et des réalisateurs récompensés à plusieurs reprises Federico Fellini, Maurice Pialat ou Jean-Luc Godard.

Les années 2000 ont révélé de nouveaux réalisateurs hors pair : Guillaume Gallienne (Les garçons et Guillaume, à table !), Noémie Lvovsky (Camille redouble), Olivier Marchal (Les lyonnais, 36 quai des Orfèvres) ou Michel Hazanavicius avec la série des OSS 117.

La société a aussi écrit quelques-unes des plus belles pages du cinéma de ce deuxième millénaire : Intouchables, coproduit, distribué en France et vendu à l’international par Gaumont a battu des records au Box-Office. Le dernier film du duo Toledano-Nakache, Samba, a aussi connu un très beau succès public et critique.

Aujourd’hui : La société est dirigée par Nicolas Seydoux en tant que président, Sidonie Dumas en est la directrice générale et Christophe Riandee le directeur général adjoint. Aujourd’hui, l’histoire continue…

Jusqu’au 31 décembre 2017

Studios Paradis
Chais Magelis – Musée de la bande dessinée
Quai de la Charente – 16000 Angoulême
Du mardi au vendredi de 10h à 18h – Samedi, dimanche et jours fériés de 14h à 18h
Entrée Libre