Charles Serruya, Le jardin des délices

Charles Serruya, Le jardin des délices

Depuis le 4 juillet le Trianon Palace Versailles, en partenariat avec le Fonds culturel de l’Ermitage, accueille l’exposition « Le jardin des délices » de Charles Serruya, offrant ainsi à l’artiste un véritable espace d’expression, un écrin pour sublimer ses œuvres à la fois inspirées par la mythologie grecque et par le supra-naturalisme.

« Le jardin des délices » commence dans la galerie de l’hôtel, avec sept bustes sur colonne en collaboration avec David Daim «joaillier de haute fantaisie » et une sculpture de Pégase dans le lobby.
Au cœur du jardin, autour des bosquets, treize grandes sculptures  se dessinent dans l’espace : Diane chasseresse, Hercule, Les trois Grâces, Le Minotaure, le Satyre, Léda et le Cygne, L’enfant à la Flûte, Athéna, La nuit du chasseur, Le génie, L’odalisque, La femme libellule, le sphinge de Marie Antoinette.

Charles Serruya :

Né le 10 août 1950 à Paris, Charles Serruya développe depuis le milieu des années 80 un travail graphique utilisant ombre chinoise et silhouette découpée. Photographie, film, projection et mise en lumière se déclinent au gré des réalisations et collaborations allant du défilé de mode au spectacle vivant.

« Charles Serruya revendique une certaine idée du baroque en évitant la surenchère. Il s’en amuse et s’exécute avec des moyens à minima mais sans minimalisme. Une poésie dépourvue de mièvrerie se dégage de ses œuvres, comme si un personnage échappé d’un vase de la Grèce antique récitait des vers de Prévert.
Un voyage qui transcende les références sans retenue l’emmène sur le chemin du nomadisme.
Portraitiste à ses heures, il improvise un cabinet portrait ambulant. Le sujet est ainsi mis en scène in situ entouré de ses attributs réels ou imaginés. Point de portrait officiel ou de commande ici, la fantaisie des personnalités s’esquisse d’un trait léger.
Un trait qu’il étire jusqu’à devenir fil. Un fil de fer rudimentaire qui se sophistique et dont les effets se démultiplient selon les sujets choisis : portrait, nu ou fresque. Un fil d’allégresse que l’on suit à la trace dans son enchevêtrement maîtrisé. » Christophe Martinez

« (…) Quand il voit pour la première fois ses sculptures en fil de fer ou fil d’or, grande est la tentation pour le spectateur d’épingler son inspiration du côté de Cocteau. Balayant le simplisme de nos références, Serruya nous met sur la voie d’une gravure de Dürer représentant un labyrinthe devant lequel il est tombé en pamoison.
Une fois formulé, cela semble d’un seul coup pur évidence. Ses sculptures sont labyrinthiques et c’est dans l’ombre reportée sur le mur que certaines formes s’éveillent, nous apportant à proprement parler un tout autre éclairage comme dans cette sculpture du prince Balthazar où l’on ne discerne que le cavalier à travers la sculpture tandis que l’enfant nous est révélé par son ombre. » Jacqueline Germé

Ouvert à tous – aux clients de l’hôtel bien sûr – mais aussi à tous les passionnés d’art – « le jardin des délices » est bien plus qu’une exposition : un voyage qui nous emmène au centre de la création.

Jusqu’au 30 septembre 2017

Trianon Palace Versailles
1 boulevard de la Reine
78000 Versailles

http://www.trianonpalace.fr
http://fondscultureldelermitage.mrbconseil.com/

Photos in situ : Véronique Grange-Spahis