Pat Andrea à la galerie Strouk

Pat Andrea à la galerie Strouk

Depuis qu’en 2005, Pat Andrea préparait ses dessins sur « Alice », avec les grandes expositions qui ont suivies, je ne peux m’empêcher dans chacune de ses œuvres d’en chercher des citations, des traces,….

La galerie Strouk présente des tableaux récents (certains jamais présentés !) donnant à voir un bel exemple de son style reconnaissable à nul autre pareil. On y retrouve ses thèmes de prédilection.

«Les lieux dépeints par Pat Andrea, là intérieurs, ici paysages, se répètent en effet de façon récurrente : déjeuner sur l’herbe, ballades en forêt ou en mer, espace clos de la chambre à coucher ou du salon. Ils sont les espaces tranquilles de la vie quotidienne que l’artiste métamorphose et fait basculer vers une frontière ambivalente, à la limite du réel et du fantasme, de l’ordre calme et de la tragédie cruelle. Dans ces décors, les figures évoluent tels des archétypes : la femme, l’homme, l’enfant, le chien. Ils nous invitent à regarder, à travers les déclinaisons du couple et de ses troubles, les beautés et les drames des comportements humains : des Vierges hurlantes, des Pin-up à l’enfant, des sourires cannibales, des tignasses médusantes, des pisseuses médusées, des seins à couteaux tirés, des « trouples » galipette, des culs à la gâchette, des nus à explosion, des dépecés sur l’herbe, des « Cènes » anthropophages, des étreintes et des luttes, des envols et des chutes. Au bordel de Pat Andrea, Eros toujours s’en va en guerre, armé de dérision, de cruauté, de tendresse. Et les images qui défilent sous nos yeux sont des fictions à l’intérieur d’une pièce où se reflète, tel un cycle perpétuel, le recommencement de la vie humaine : de la naissance au grand désastre, all over again… »    Amélie Adamo, Paris, janvier 2017

 

Dans l’oeuvre de Pat Andrea de grands personnages érotiques et inquiétants, souvent féminins, sortent tout droit de l’inconscient du peintre sur la toile. On y retrouve ses thèmes préférés : le sexe, la violence et la mort. En regardant ses peintures, on assiste au huis-clos inquiétant entre des femmes et des hommes nus, des figures chancelantes et angoissées. La scène, ou plutôt la mise en scène, se passe habituellement dans une pièce aux traits géométriques, une chambre, un escalier… Ici pas de paysages : pour l’artiste « les paysages défont les relations humaines, je préfère les huis clos« . La figure du chien est également omniprésente dans son oeuvre.

« Mon entourage artistique était plutôt sage, amoureux de la beauté des choses, de la poésie. Moi j’aspirais à être un peu plus hard. L’érotisme, la question de savoir comment représenter la violence m’intéressaient beaucoup plus. A l’époque j’admirais Jérôme Bosch. C’était une source d’inspiration pour moi. Comme pour lui, le monde de l’imaginaire, des rêves, devenait la matière première de mon travail. Comment rendre compte de cet univers en ayant recours à des éléments visuels qu’on pourrait dire traditionnels. » Pat Andrea 

Jusqu’au 23 mars 2017

Galerie Laurent Strouk
2 Avenue Matignon
75008 Paris
de 10h30 à 19h du lundi au samedi – entrée libre