POP ART, icons that matter

 POP ART, icons that matter  – Collection du Whitney museum of American art – New York

« Le Pop Art regarde le monde, il semble accepter son environnement qui n’est ni bon ni mauvais, mais différent. Un autre état d’esprit ». Roy  Lichtenstein

Initiée par la célèbre sculptrice et mécène Gertrude Vanderbilt Whitney (1875-1942), la collection du Whitney Museum of American Art de New York offre une véritable anthologie de l’art américain du XXe siècle. Cette collection comporte des pièces maîtresses du « Pop Art ». Peintures, sculptures, estampes… une soixantaine de ces œuvres sont présentées pour la première fois à Paris, au Musée Maillol.

Des figures majeures du mouvement Pop Art, Robert Rauschenberg et Jasper Johns, aux sculptures et toiles monumentales de Claes Oldenburg, Tom Wesselmann, James Rosenquist et Alex Katz, en passant par les peintures et sérigraphies d’Andy Warhol, les œuvres de Jim Dine et de Roy Lichtenstein, l’exposition illustre le Pop Art dans l’art américain de l’après-guerre, du début des années soixante à la fin des années soixante- dix. Si l’exposition convoque ses plus grands représentants, elle permet également de découvrir des artistes américains moins connus en France (George Segal, Rosalyn Drexler, May Stevens, John  Wesley…).

Du Whitney Museum of American Art au Musée Maillol :

Fondée par la célèbre mécène Gertrude Vanderbilt Whitney (1875-1942) et voulue comme un « musée d’artistes », l’institution éponyme a vu le jour dans un atelier. Visionnaire et sculptrice, Madame Whitney soutient dès 1907 les artistes américains de son époque et les fédère en une véritable communauté : elle les expose dans son « studio » et multiplie les acquisitions. Après l’ouverture de son musée en 1931, sa collection ne cessera de s’enrichir, grâce à des legs d’artistes comme Edward Hopper ou aux dons de généreux collectionneurs et philanthropes.

Le combat personnel de Madame Whitney, en tant qu’artiste et femme, n’est pas sans rappeler celui de Dina Vierny, muse du sculpteur Aristide Maillol et fondatrice de la Fondation Dina Vierny – Musée  Maillol.

L’exposition au Musée Maillol présente un panorama du Pop art américain et offre ainsi au public français le privilège d’admirer des œuvres des collections du Whitney Museum of American Art pour certaines inédites en France.

Depuis leur apparition au XVIIIe siècle, les musées d’art s’efforcent de servir une multiplicité d’objectifs ; éclairer et éduquer une population récemment démocratisée, préserver le patrimoine national, promouvoir les goûts esthétiques et créer un discours d’histoire de l’art. Rares sont ceux, en revanche, qui se consacrent à la défense des artistes eux-mêmes. Depuis sa création et sous ses différentes incarnations au fil des années, le Whitney Museum of American Art a toujours placé l’artiste, ainsi que le pouvoir et l’enrichissement que leurs œuvres procurent, au cœur de sa vision.

Le champ couvert par la présente exposition reflète plusieurs décennies de l’histoire de ce mouvement, du milieu des années 1960 jusqu’à 2015. De nombreuses œuvres ont été acquises peu après la date de leur création, tandis que d’autres sont entrées au musée beaucoup plus tard, par le biais d’achats et de dons généreux.

L’exposition se segmente en 6 sections :

Section 1 – Popisme et américanisme
« L’Art Pop est-il américain ? L’Amérique a été frappée par l’industrie et le capitalisme plus fort et plus tôt … Je pense que  la signification de mon travail c’est qu’il est industriel et que le monde entier le deviendra  bientôt. L’Europe sera bientôt pareille et donc ça ne sera plus américain, mais universel. » – Roy Lichtenstein

Section 2 – Dans l’intervalle entre l’art et la vie
« En peinture, une motivation en vaut une autre. Il n’y a pas de mauvais sujet. […] La peinture se rapporte aussi bien à l’art qu’à la vie […] (J’essaie d’agir dans l’intervalle existant entre les deux.) » – Robert Rauschenberg

Section 3 – Lieux communs
« La cible a, me semble-t-il, un rapport particulier avec la manière dont nous voyons les choses et avec les choses que nous voyons dans le monde, le même type de rapport qui existait déjà avec le drapeau. […] Ce sont deux choses qui sont vues sans être regardées, ni examinées, et elles ont toutes deux des surfaces clairement définies que l’on peut mesurer et transférer sur la toile. » – Jasper Johns

Section 4 – Le pop, au-delà des apparences
« L’aspect particulier de mes peintures vient de ce que j’ai adopté des techniques de travail directement en opposition avec les saints canons de l’expressionnisme, abstrait ou non. Elles sont sans gestuelle, sans travail du pinceau, sans modulation de couleur, sans mysticisme et sans angoisse personnelle […]. II s’agit d’une œuvre en grande partie préconçue, dont l’exécution est relativement mécanique. » – Allan D’Arcangelo, 1978

Section 5 – Les corps du pop
« Dans la panoplie de la consommation, il est un objet plus beau, plus précieux, plus éclatant que tous, plus lourd de connotations encore que l’automobile qui pourtant les résume tous : c’est le CORPS.  » – Jean Baudrillard

Section 6 – Rêve américain (l’envers du décor)
« — Croyez-vous au rêve américain ? – Non, mais je crois que l’on peut en tirer profit. » – Andy Warhol

Un petit tour à la boutique :

Jusqu’au 21 janvier 2018

Musée Maillol
61 rue de Grenelle
75007 Paris
Ouvert tous les jours de 10h30 à 18h30 (Nocturne le vendredi jusqu’à 21h30