Jukebox d’émotions : de vinyles en idylles, du tourne-disque au tour de chant !

Jukebox d’émotions : de vinyles en idylles, du tourne-disque au tour de chant !

Lorsque Carolina (oui, celle de « Naissance d’une étoile ») a conseillé ce spectacle en insistant de prendre des mouchoirs tellement les chansons étaient tristes…. J’avoue avoir un petit peu hésité. J’aurai eu tort de ne pas y assister. C’était le 8 avril dernier.

Si les chansons peuvent parler d’amours déçues, trahies ou terminées, en traduisant en paroles des émotions  ressenties, elles deviennent plus légères et, de ce fait, extérieures à nous. Accompagné au piano par Nicolas Urtreger, Miguel-Ange nous offre un tour de chant émouvant, sincère et galvanisant !

Joli nom que celui de Miguel-Ange qui le porte bien : c’est un ange du bonheur qu’il nous offre.

Les chansons s’enchainent comme la trame d’une histoire, de celui qui a aimé, qui a perdu l’amour, qui souhaite le retrouver car l’Amour est toujours présent dans le cœur. De Padam, Padam,  d’Edith Piaf à l’Italien de Serge Lama, en passant par « Ainsi soit-il » de Louis Chedid et moult reprises ou de sa création, Miguel-Ange nous emporte dans un voyage personnel où chacun se retrouve.

«  Enfant, inséparable de mon mange-disque orange, j’ai usé et abusé de mes premiers 45 tours pour apprendre mes chansons d’amour préférées dont je ne comprenais pas toujours le sens. Avec le temps et les expériences, j’ai largement rattrapé mon immaturité émotionnelle…

Compagne fidèle et indéfectible, la chanson m’a toujours guidé vers la lumière. C’est cette lumière que je reviens chercher aujourd’hui auprès de vous, après quelques années à m’occuper avec passion et engagement d’autres artistes. Chargé de mes amours déçues mais avec le désir intact d’aimer beaucoup. Encore et encore. Avec le fol espoir de l’être autant en retour. Au programme, des chansons qui vous appartiennent mais aussi des chansons originales écrites pour moi ou par moi. »

 

Le chanteur prend le temps de s’adresser à son public, drague impunément dans la salle, le fait sourire, puis rire puis réfléchir. Il nous conte la  jolie histoire du 45 T offert par une de ses fans (présente dans la salle le 8 avril dernier), celui du mal aimé de Claude François qu’il avait perdu.

Miguel- Ange est touchant et son tour de chant tout autant. Un spectacle à partager en famille que je conseille à tous !

Et coup de cœur quand il a cité Nietzsche avec cette phrase que j’aime beaucoup : « Il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse ». (Ainsi parlait Zarathoustra,1883-1885)

Avec lui, je dis aussi : « Aujourd’hui, je suis de retour sur le marché de l’amour »

Miguel-Ange :

Chanteur, comédien, auteur, metteur en scène, producteur, ce touche-à-tout du spectacle aligne sur son parcours des expériences dans le théâtre classique et d’avant-garde, dans les émissions de variétés, dans le cinéma et le théâtre musical.

Il joue au théâtre (Vienne 1913 de Alain Didier-Weill, Les Puritains de David Noir…), au cinéma (Les mille et une nuits de Agnès Varda, Le bal des actrices de Maïwen Le Besco…), dans des téléfilms (Le dernier chant de Claude Goretta, Le Camarguais de William Gotesman…) et dans des comédies musicales (Les Années Tubes de Roger Louret, MayJower de Rédha…).

Directeur artistique de M.A.S. Productions depuis 2001, il signe mises en scène et conceptions de spectacles musicaux en français, en anglais et en espagnol.

En 2002,Miguel-Ange crée son propre répertoire avec la complicité d’Alice Bassié. Après deux singles, un album(finaliste du Prix Adami – Bruno Coquatrix 2007) et de nombreuses scènes en France et à l’étranger (La Scène Bastille, Kiron Espace, l’Essaïon, Le Sentier des halles, Le Réservoir, Théâtre LeMery, Théâtre Le Temple, Ambassade du Yémen, Festival Onze Bouge,…), Miguel-Ange peaufine son répertoire original en s’orientant vers une nouvelle forme musicale, mêlant acoustique et électronique, où sont mis en valeur voix et textes, en français et en espagnol, sa langue maternelle.

Prochaine représentation :

Samedi 10 juin 2017 à 17 h

Théâtre du Marais
37 rue Volta
75003 Paris

Véronique Grange-Spahis