la Manufacture Cogolin : « Idylle » d’après Christian Bérard

La Manufacture Cogolin présente Idylle, une collection de tapis noués-main dont les motifs floraux donnent vie à une sélection de gouaches de Christian Bérard, réminiscences de l’histoire et du savoir-faire de la marque mais aussi de sa modernité.

C’est le vendredi 2 septembre 2016 que la Manufacture Cogolin a présenté dans son showroom parisien une nouvelle collection intitulée Idylle.

« Cette collection s’inscrit dans notre démarche de sorties d’archives, déjà initiée avec Les Modernistes et Les Jardins à la française de Henri Gonse. Cela nous permet de faire vivre notre héritage et de promouvoir la modernité de notre patrimoine »

confirme Sarah Henry, directrice générale de la Manufacture.

L’occasion pour la maison varoise de renouer avec la période des Arts décoratifs qui a marqué un tournant dans son histoire et de célébrer Christian Bérard, personnage incontournable des salons de l’entre-deux guerres. Un esthète aux multiples talents : peintre, illustrateur – notamment pour le Harper’s Bazaar américain -, scénographe et décorateur, proche de Serge de Diaghilev et de Jean Cocteau, dont il partage les influences dadaïste et surréaliste, et pour lequel il dessinera les décors et costumes de La Belle et La Bête

Mais c’est par l’intermédiaire du couple de Noailles, grands mécènes de leur époque, que celui que l’on surnommait « Bébé » fit la rencontre de Jean-Michel Frank. Réputé pour ses collaborations audacieuses, notamment avec l’ébéniste Adolphe Chanaux ou les frères Giacometti, cet artiste décorateur affirme un style minimaliste avant l’heure. Une recherche esthétique où les codes du classicisme sont dépouillés du moindre superflu et qui ne va pas sans évoquer le travail d’une de ses contemporaines, Coco Chanel.

Au même moment, Jean Lauer, un ingénieur textile visionnaire, introduit des métiers à tisser dans les outils de production de la Manufacture Cogolin. Un savoir-faire révolutionnaire qu’il va mettre au service des plus grands décorateurs, tels que Robert Mallet-Stevens ou Jean-Michel Frank, pour lequel Christian Bérard dessinera de nombreux textiles et tapis, notamment pour les intérieurs de la maison Guerlain. Des pièces en rupture avec les codes de l’époque, où Bébé conjugue un vocabulaire néo-classique revisité, épuré et théâtralisé, en introduisant par exemple la notion d’illusion dans la décoration avec ses trompe-l’œil muraux.

La collection Idylle

Témoignages de la place de la Manufacture dans l’anthologie du tapis du XXe siècle, les huit modèles de la collection Idylle seront édités dans la ligne Cogolin et les Mains du monde, dont les modèles sont noués-main au Népal. « Pour cette collection en particulier, nous avons travaillé étroitement avec notre partenaire pour que les tapis soient les plus fidèles possible à notre savoir-faire des années 30 » souligne Sarah Henry. Des pièces dont les motifs fleuris revisitent l’histoire, les codes et l’héritage des tapis de la Savonnerie, grâce au coup de pinceau et au choix de couleur unique de Christian Bérard.

Cogolin et les Mains du Monde

Presqu’un siècle après sa création, la Manufacture Cogolin continue d’écrire son histoire avec le lancement de sa nouvelle ligne de tapis : Cogolin et les Mains du monde. Forte d’un patrimoine exceptionnel, elle renoue le lien avec la technique du noué main. Points espagnol, sicilien, turc et portugais sont autant de techniques utilisées pour exprimer des dessins de tapis créés par la Manufacture et des artistes décorateurs renommés des années 1930 à 1980.

Le savoir-faire de la Manufacture

C’est en 1924, alors que la Manufacture Cogolin était une sériciculture fabricant du fil de soie, que des métiers de « haute lisse » sont assemblés pour produire des tapis noués-main. Après son acquisition en 1928 par Jean Lauer, ce dernier introduit le tapis tissé main en complément de la technique du noué-main.

Le savoir-faire de la Manufacture et le talent de Jean Lauer sont très vite sollicités par des artistes décorateurs de renom comme Jules Leleu, Louis Süe, Maurice Dufrêne, Eugène Printz, Christian Bérard, Henri Gonse, David Hicks… et des artistes tel que Jean Cocteau. De par ses collaborations et l’excellence de son savoir-faire, la Manufacture contribue à l’histoire du tapis contemporain du XXe siècle. Jusqu’au dernier tombé de métier survenu dans les années 1980, la Manufacture a également tissé des œuvres de commande pour le château et le palais du Grand Trianon à Versailles, des ambassades, et les prestigieux paquebots Normandie, Ile de France et France.

Le noué-main revient avec Cogolin et les Mains du monde.

Jean-Pierre Tortil, directeur global de création à la Manufacture Cogolin, ranime une part de cet héritage en renouant avec les techniques utilisées à l’époque. Pour cela, il sélectionne des ateliers au Népal et en Europe dont le savoir-faire unique permet une réalisation pertinente des dessins d’archives.

Avec la ligne de tapis Cogolin et les Mains du monde, la Manufacture Cogolin conjugue au passé et au présent des créations intemporelles, qui allient modernité graphique et maitrise des savoir-faire.

Showroom : 30, rue des Saints-Pères 75007 Paris (France)
Manufacture : 6, boulevard Louis-Blanc 83310 Cogolin (France)
http://manufacturecogolin.com/

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