Prendre une photo est presque devenu banal et facile avec nos outils numériques actuels. Mais cela n’aurait pas été possible sans les longues années de labeur et de recherches menées par Nicéphore Niépce, le père de la photographie moderne.
Pour fêter les 200 ans de l’invention de la photographie, le Quai de la Photo revient avec une nouvelle exposition dédiée à cette étape marquante de l’Histoire, du 16 septembre au 20 décembre 2024. Il propose une petite plongée dans l’aventure de cet inventeur qui a fixé la première image permanente en 1824, ouvrant la voie à un nouveau moyen d’expression et de documentation révolutionnaire.
La courte exposition présente des documents d’époque, des répliques d’appareils et explique la technique de l’héliographie développée par Niépce. En partenariat avec la Maison Nicéphore Niépce et l’école de photographie Spéos, elle se déploie sur les deux étages de Quai de la Photo et comprend six thématiques distinctes.
Mais qui était-il ?
Né en 1765 à Chalon-sur-Saône, Joseph Nicéphore Niépce se passionne de sciences dès son jeune âge et étudie la physique et la chimie, mais sa vie change lors de la Révolution française. Après des expériences en mécanique avec son frère, il se consacre à la fixation d’images projetées par la chambre obscure.
Malgré de nombreux échecs initiaux, en 1822, il réussit à copier un dessin sur une plaque de verre enduite de bitume de Judée.
En 1827, la magie opère ! Il capture la première photographie permanente parvenue jusqu’à nous, le « Point de vue du Gras ».
En 1829, Niépce s’associe avec Louis Jacques Mandé Daguerre pour améliorer la qualité des images. Ensemble, ils inventent le physautotype en 1832, utilisant le résidu de distillation de l’essence de lavande pour réduire le temps de pose à moins de huit heures. Malheureusement, Niépce meurt subitement le 5 juillet 1833, sans avoir vu ses inventions pleinement reconnues.
Sa maison située à Saint-Loup de Varennes en Bourgogne, est le lieu où il a réalisé cette première photographie. Labellisée « Maison d’Illustre » en 2013, elle a été redécouverte en 1999 par le photographe Pierre-Yves Mahé et le chercheur Jean-Louis Marignier. Ensemble, ils sont parvenus à retrouver l’emplacement exact de la fenêtre depuis laquelle « le Point de vue du Gras » a été pris. Un petit film est consacré à cette découverte fascinante que vous pourrez voir lors de l’exposition.
Plus de 100 photos du plus ancien atelier photographique au monde sont exposées. C’est celui de Joseph Fortuné Petiot-Groffier, resté fermé depuis 1855 qui a été redécouvert en 2007 par un membre de la famille et confié à Pierre-Yves Mahé. Le lieu, intact, contenait des centaines de flacons, de livres, d’appareils, de plaques photographiques… Les photos de cet ensemble d’exception véhiculent une atmosphère particulière, comme figée dans le temps.
Enfin, célébrer est bien le mot d’ordre de ce bicentenaire de l’invention de la photographie. En effet, le Quai de la Photo propose dans un cadre branché de profiter du bar ou du restaurant. L’endroit organise même des excursions fluviales en petits groupes.
Voilà un lieu gourmand, festif et vivant, dans lequel art et quotidien s’entremêlent. Pour prolonger l’exposition et pour être transporté, à la librairie « La Comète », vous trouverez des trésors cachés.
Commissariat de l’exposition : Robert Hyde – PhotoEllipse, Pierre-Yves Mahé : créateur et directeur de la Maison Nicéphore Niépce en Bourgogne, fondateur de l’école de photographie Spéos.
Coordination artistique : Marion Briffod
Suzie Zanetta
Crédits photos : Pierre-Yves Mahé / Spéos / Suzie Zanetta
du 16 septembre au 20 décembre 2024.
Quai de la Photo – 9 port de la Gare, 75013 Paris
Ouvert tous les jours de 12h à 2h du matin.