Troisième édition du Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris

C’est au sein de la Grande Mosquée de Paris que s’est déroulée la cérémonie de remise des prix littéraires, le 24 septembre 2024.

Consacré aux œuvres littéraires dédiées à la civilisation musulmane, le Prix récompense les auteurs du meilleur roman et du meilleur essai. Viennent s’ajouter, cette année, une mention spéciale ainsi qu’un grand prix du jury. Chaque catégorie se voit attribuer une dotation de 3 000 euros.

Le jury, présidé par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, se compose des personnalités suivantes : Souleymane Bachir DiagneI, Lucie Bressy, Manuel Carcassonne, Claude Colombini, (Président), Martine Heissat, Pierre Leroy, Aïcha Mokdahi, Delphine Jouenne, Mazarine M.Pingeot, Amélie Petit et Benjamin Stora.

Les membres du jury se sont ainsi réunis afin de primer les lauréats :

Nour Malowé, catégorie « Roman » pour Le printemps reviendra, Récamier.

L’auteure dépeint les jours de 2021 qui ont à nouveau secoué l’Afghanistan à travers le regard de Marwa, mère de trois enfants. L’entrée des talibans, le destin assombri d’un peuple et le combat des Afghanes (mal)mènent l’Histoire.

Dorothé-Myriam Kellou, catégorie « Essai sur la civilisation musulmane » pour Nancy-Kabylie, Grasset.

La journaliste et réalisatrice signe son premier texte et livre à la fois une enquête, un récit intime et une réflexion. Elle y interroge l’histoire, la mémoire, l’identité et la transmission au travers d’un voyage initiatique en hommage à son père et à son pays : l’Algérie.

Louis Blin, mention spéciale du jury de la catégorie « Essai sur la civilisation musulmane » pour Victor Hugo et l’Islam, Erick Bonnier.

Docteur en Histoire, Louis Blin évoque, dans son livre, l’attrait qu’avait Victor Hugo pour la richesse de la foi musulmane et comment sa poésie en eut été influencée.

Yasmina Khadra, Grand Prix du jury pour l’ensemble de son œuvre à l’occasion de la sortie de son nouveau roman Coeur-d’amande, Mialet-Barrault.

Dans ce roman, l’auteure esquisse un portrait éblouissant du quartier de Barbès à Paris et de sa population multiculturelle. Elle y conte l’histoire singulière de Nestor qui se bat pour trouver sa place.

Lors des deux précédentes éditions, le Prix avait récompensé Xavier Le Clerc pour Un homme sans titre (Gallimard) et Abdelkrim Saift pour Si j’avais un franc (Anne Carriere) dans la catégorie roman. Karima Berger pour Les gardiennes du secret (Albin Michel) et Ahmad Massoud pour Notre liberté (Bouquins) dans la catégorie essai.

Mathilde Seng