Anca Branzas, « Mes rêves viennent de plus loin »

Lorsque l’historienne de l’art, Ileana Cornea, découvre le travail de l’artiste Anca Branzas, roumaine comme elle, c’est le coup de cœur !

Elle décide alors de le partager en présentant ses œuvres en France. Cette exposition « Mes rêves viennent de plus loin » – la première pour Anca Branzas à Paris – en témoigne aujourd’hui.

Chaque tableau raconte une histoire – celle de la vie au travers des contes et mythes de son pays – foisonnante de mille détails. L’imaginaire de l’artiste s’est enrichi aussi de celles d’autres cultures et d’autres artistes. Certaines de ses œuvres font ainsi référence au chat de Balthus, aux totems africains, à l’univers de Matisse, … et nous invitent à en faire partie.

« Anca Branzas peint « l’homme comme source d’expressivité » explorant avec lyrisme la relation de celui-ci avec les animaux, avec la divinité et surtout avec lui-même. « Parce que je perçois tout cela comme un « trop plein », mes préoccupations tournent autour de plusieurs thématiques : la mort, les funérailles, le diable, les monstres, l’amour, la naissance, la famille, les rencontres. » Anca Branzas propose dans ses œuvres une ouverture vers la transcendance. A travers des personnages et des animaux fabuleux elle nous suggère un accès vers un ailleurs, vers le dépassement de la condition humaine. Nous rencontrons Maïastra, l’oiseau merveilleux des contes roumains qui inspira Brancusi. Nous découvrons des chats énigmatiques, reptiles et dragons fantastiques, des sorcières au clair de lune, une femme chamane confiant à des disciples des secrets inouïs et bien d’autres surprises.

Anca Branzas invente un monde senti, plein d’humour, où le sacré et le profane se confondent en un grand tout. Que cela soit dans la thématique ou le graphisme et la couleur, elle s’inspire du folklore roumain, des récits merveilleux, écrits anciens, statues africaines et des mythes qui représentent par-delà la simple histoire, la mémoire de l’humanité :

« Mes peintures représentent ce que mon imagination me dicte, sans filtre. Je ne m’attache pas à un sujet préétabli, mais c’est comme si j’obéissais à une dictée automatique. »

Ileana Cornea, commissaire de l’exposition et critique d’art »

L’artiste :

Anca Branzas est née en 1986 à Oradea (Roumanie) et est titulaire d’un doctorat en Art Visuel à l’Université d’Art et de Design de Cluj- Napoca (Roumanie), I Cluj-Napoca (Roumanie). En 2012 et 2015 deux bourses étudiantes Erasmus la conduisent en Italie et à Berlin. Elle obtient une résidence d’artiste au « Spatial Intact » à Cluj-Napoca et expose dans diverses galeries telles que la Sabot Galerie en 2017, celle de Mirionima (Macerata, Italie, 2012), le Musée d’ART à Cluj en 2015, la Galerie Irina M. en 2014… En 2020, elle est sélectionnée pour l’exposition « Pourquoi les cloches sonnent » à Oradea (Roumanie), par le commissaire d’exposition Ami Barak.

En 2021 elle obtient une résidence d’artiste à l’espace d’art contemporain Fabrik à Monthey, en Suisse, où elle a ensuite exposé.

Du 4 mars au 20 mars 2023

Galerie 89, 89 avenue Daumesnil, 75012 Paris

Du mardi au dimanche de 14 h à 19 h – entrée libre

photos : Véronique Spahis