Art et industrie à La Maison Bergès

Gérée par le Conseil Général, la Maison Bergès – Musée de la Houille blanche retrace la naissance de l’hydroélectricité et rendre hommage aux hommes qui ont participé à cette aventure.

Au pied du massif de Belledonne, sur le site des anciennes papeteries de Lancey, la maison de
l’ingénieur Aristide Bergès, audacieux papetier (1833-1904), a été transformée en musée d’art
et d’industrie, et conte la captivante épopée du bois et de l’eau en Isère, à travers pâte à papier
et turbines hydrauliques, sur fond d’invention de l’hydroélectricité, la fameuse « Houille blanche ».
Tout ici étonne et ravit le visiteur : le décor éclectique et exceptionnellement riche d’une maison Art
nouveau créée par une famille qui avait tissé des liens avec Mucha, une ambiance Belle Époque
fantasque et raffinée, d’une rare modernité pour la fin du XIXe siècle ; le vaste parc, ses glycines et ses
platanes centenaires, ses terrasses avec vue sur le massif de la Chartreuse.

Quand l’art et le patrimoine industriel se marient

Les collections conservées par la Maison Bergès (auparavant appelée Musée de la Houille blanche) sont constituées d’archives portant à la fois sur la vie de la famille Bergès, mais aussi sur l’entreprise créée par Aristide et reprise par ses fils.
Elles comprennent également un important fonds photographique montrant l’évolution de l’usine, les membres de la famille, les œuvres d’art autrefois réparties dans la maison. S’y ajoute un ensemble de meubles, d’estampes, d’ouvrages littéraires, de tableaux majoritairement dus aux pinceaux de Maurice, dernier enfant d’Aristide, mais aussi à quelques amis peintres comme Gaston Bussière ou Alfons Mucha…

Dans un décor pensé par Maurice Bergès, dernier fils de la famille, on ne peut qu’être surpris par les espaces et styles : verrière, hall d’honneur, boiseries, papiers peint Art nouveau (toujours en place !), mosaïques, ferronneries, …

Aristide Bergès

Arrivé dans la vallée du Grésivaudan en 1867, cet industriel et ingénieur installe dans un premier temps une râperie à bois, se servant de la force d’un torrent canalisé dans une conduite forcée de 200 mètres. En 1882, il se sert de cette énergie hydraulique qu’il a réussi à canaliser dans une conduite de 500 mètres pour monter sa papeterie à Lancey. C’est alors l’essor de la houille blanche. Il s’installe de ce fait, avec sa famille dans la maison qui abrite aujourd’hui le musée de la Houille Blanche – Maison Bergès.

La Maison Bergès accueille régulièrement des expositions temporaires comme la dernière en date – qui vient de se terminer – consacrée à Gustave Eiffel, l’ingénieur

Maison Bergès, 40, avenue des papeteries Lancey, 38190 Villard-Bonnot

Du 1er avril au 31 octobre : de 13h à 18h : du mercredi au vendredi – de 10h à 18h : samedi et dimanche

Du 1er novembre au 31 mars : de 13h30 à 17h30 : du mercredi au vendredi – de 10h à 17h30 : samedi et dimanche

Entrée gratuite

https://musees.isere.fr/musee/maison-berges

Véronique Spahis