Bande dessinée de 1964 à 2024 au Centre Pompidou

Dans le cadre de “La BD à tous les étages”, on retrouve dans la galerie 2 du sixième étage du Centre Pompidou, une grande et merveilleuse exposition consacrée à la bande dessinée des années 1964 à maintenant.

En partenariat avec France Culture, le Centre Pompidou célèbre le neuvième art notamment à travers cette exposition.

La bande dessinée a longtemps été vue comme un art populaire et un moyen d’expression par les artistes. On l’a retrouvé dans les magazines et les journaux, notamment dans le très connu mensuel Hara Kiri créé en 1960 par François Cavanna.

La bande dessinée longtemps considérée comme un mauvais et sous-genre est pourtant un véritable objet d’art regroupant littérature, dessins et même se rapprochant du cinéma avec son concept du storyboard.

Au même titre que le manga – terme défini par Hokusai – qui est influencé par la BD européenne et qui regroupe une diversité de genres : shôjo, seinen, gekijo…

Les planches originales maintenant vues comme vraies œuvres d’art par le talent du tracé de l’artiste et la géométrie utilisée, ont eu plus de mal à s’imposer aux yeux des Japonais.

On retrouve des œuvres mythiques qui ont permis de faire décoller le genre qu’est la bande dessinée avec Barbarella, le premier ouvrage adulte abordé avec un certain érotisme.

La bande dessinée c’est aussi une diversité de techniques, déjà au niveau de l’impression grâce au laser mais aussi par les techniques utilisées par les artistes. Dans les années 80, une fusion est faite entre le fanzine et la BD permettant de nouvelles possibilités graphiques. Certains utilisent de la peinture, des pastels ou encore une palette numérique pour coloriser leurs planches. Mais c’est aussi un jeu de lettrages et d’onomatopées, particulièrement présent dans les mangas.

On a l’occasion d’admirer des planches originales des plus grands classiques de la bande dessinée, comme Astérix et Obélix d’Albert Uderzo, Lucky Luke de Morris et Gaston Lagaffe d’André Freguin. Ou même du manga avec l’emblématique Doraemon.

Au même titre que les romans, la BD est une oeuvre d’histoire et de mémoire comme on peut le voir à travers de Maus, un roman graphique d’Art Spiegelman sur le génocide Juif. La bande dessinée reprend même la littérature, comme en proposant une réécriture plus sombre de Pinocchio  par Winshluss

Les autres expositions de “La BD à tous les étages” montrent des bandes dessinées encore plus anciennes…

Naïs Carst

Du 29 mai au 4 novembre 2024

Centre Pompidou, Place Georges-Pompidou, 75004 Paris

Ouvert tous les jours de 11h à 21h – sauf les mardis