Après la présentation à l’Institut du monde arabe à Paris (du 8 Novembre 2022 au 26 mars 2023), l’exposition “Baya, une héroïne de l’art moderne en Algérie” connaît une seconde étape, augmentée de plusieurs œuvres et documents, au Centre de la Vieille Charité de Marseille du 13 mai au 24 septembre 2023.
Constituée de plus d’une centaine d’œuvres, l’exposition revient sur l’ensemble de la trajectoire artistique de Baya et permet aux publics de découvrir l’ensemble des facettes de la production de cette figure singulière de l’art du XXe siècle, entre peinture, dessin et céramique.
Les apports de cette personnalité libre, fière et courageuse, à l’histoire de l’art moderne ont été mésestimés, en raison d’une perception colonialiste, orientaliste et patriarcale de son travail.
L’art de Baya est un art puissant, très coloré, musical, vibrant, ouvert. Il communique quelque chose de très heureux, très joyeux. Partager cette beauté-là c’est à la fois un devoir et un joli cadeau qu’offre le musée de Marseille.
Baya compte aujourd’hui parmi les figures-clé de l’art contemporain du Maghreb. La singularité de son parcours et son art nous interroge et résiste à toute étiquette. Comment cette jeune fille algérienne, non scolarisée (comme 98% des filles « indigènes » de sa génération), qui a connu souffrance et violence, devint-elle, cette Baya, propulsée dès l’âge de 16 ans au sommet de la notoriété, éblouissant les écrivains, les artistes et les amateurs d’art parisiens et faisant l’objet d’une double page dans le magazine Vogue en février 1948 ?
Baya, de son vrai nom Fatma Haddad, nait en 1931 dans une tribu à l’est d’Alger, en pleine période coloniale. Elle naît pauvre, fille, dans une société où les filles sont largement considérées comme inférieures et encore moins libres que les garçons et, sachant que le système colonial ne fait qu’appauvrir les populations sous domination et diminue plus encore les chances d’émancipation culturelle et sociale des plus démunis.
En plus de ces lourds handicaps sociaux, très jeune, à l’âge de 5 ans, elle perd son père et la famille se délocalise en Kabylie, raison pour laquelle l’artiste affirme ses identités “à la fois kabyle et arabe”. À Tizi-Ouzou, elle travaille dans les champs et se souvient “avoir vu les femmes travailler l’argile”. Des souvenirs qui peupleront ses créations, dans le fond et la forme. En effet, on retrouve dans ses œuvres une faune et une flore luxuriante ainsi que des céramiques. “C’est peut-être pour cette raison que je m’y suis mise, toute seule, et que j’adore la terre et la poterie”. Quelques jours avant ses neuf ans, Baya perd sa mère et devient orpheline.
Après plusieurs mois passés avec la famille de son beau-père, elle est recueillie par sa grand-mère, qui travaille dans des fermes agricoles pour des colons.
En 1942, une rencontre modifie le destin de l’enfant. Dans une de ces fermes, Baya rencontre Marguerite Caminat (sœur de la propriétaire du domaine), qui observe la jeune Baya dessiner dans la terre et créer des petites sculptures en argile. Une réelle affection réciproque s’installe entre les deux femmes, et Marguerite installe Baya avec elle à Alger. En 1943 elle adopte la petite fille, avec l’accord de sa grand-mère. Marguerite Caminat a fui la France occupée en 1940 avec son mari, le peintre anglais Frank McEwen et dans ce foyer d’amateurs d’art, Baya va révéler un étonnant talent artistique, extériorisant sur papier la richesse d’un imaginaire foisonnant et coloré. Marguerite Caminat, Une femme éclairée, humaniste et aimante, fait venir une institutrice à domicile pour que Baya apprenne à lire et à écrire et elle l’encourage à développer ses talents artistiques en lui fournissant le matériel nécessaire pour peindre et modeler.
Bien souvent, les grands destins, loin d’être des miracles, naissent de la rencontre d’une personne avec un groupe social et un moment de l’Histoire. Ce moment de l’Histoire, c’est la seconde Guerre Mondiale. Un certain nombre de Français ont fui la métropole pour l’Algérie. Si la société coloniale est extrêmement réactionnaire et figée, ces réfugiés, bien au contraire, sont des rebelles sur les plans politiques et intellectuels, qui n’acceptent pas l’occupation allemande et le nazisme. Ils apportent depuis l’autre côté de la Méditerranée un nouvel anticonformisme et jettent sur les « indigènes » un regard qui n’est plus tout à fait le regard colonial traditionnel. C’est dans cette ambiance culturelle en rupture avec l’autosatisfaction de la bourgeoisie colonial que va pouvoir éclore le destin de Baya.
À Alger, la jeune fille se retrouve plongée dans un bain culturel très riche, La jeune artiste découvre alors la collection d’œuvres d’Art de Marguerite, parmi lesquelles Picasso, Braque, Matisse, Miro. Elle côtoie également le cercle de Marguerite qui reçoit de nombreux artistes, écrivains et acteurs de la vie culturelle algéroise : Jean Peyrissac, André Gide, Georges Braque, …
La jeune Baya découvre donc un univers nouveau et un mode d’expression qui va lui permettre de dire ce qu’elle veut.
“Baya, fais ce qui te passe par la tête et comme tu veux !’ Personne ne m’a indiqué́ quels mélanges il fallait faire, par exemple ; j’ai découvert les choses toute seule”.
Annisa Bouayeb, co-commissaire scientifique de l’exposition indique que dès son plus jeune âge : “Baya valorise la richesse des arts populaires algériens, qu’ils soient un patrimoine oral comme les contes que les femmes Kabyles lui racontaient dans son enfance, ou un patrimoine plastique comme la poterie, les dessins ou les formes. Il y a dans ses premières œuvres des femmes qu’elle appelle femmes au talisman ou en pendentif, avec ce qui ressemble à des bijoux kabyles. Au lieu de faire des motifs de fleurs sur les robes comme on a l’habitude d’en voir en Kabylie, chez Baya les robes vont être pleines de de papillons ou d’oiseaux mélangés à des points et des lignes. Elle s’arroge une très grande liberté de création.”
Parallèlement, Baya n’est pas acculturée, car Marguerite Caminat prend soin de la maintenir en lien avec sa culture d’origine : “Ma mère adoptive tenait à ce que je ne perde pas ma religion. Je faisais le carême, je ne mangeais pas de cochon, je ne buvais pas, je faisais ma prière… de plus elle m’envoyait dans des familles algériennes traditionnelles, sévères, où il fallait porter le voile… toutes les semaines j’allais passer le week-end dans une de ces familles où j’apprenais à faire ma prière, où j’entretenais ma langue, l’arabe : en effet, les filles de la maison ne parlaient que l’arabe, elles ne parlaient pas le français parce qu’elles n’allaient pas à l’école”. De même, elle retourne régulièrement chez sa grand-mère et n’est donc pas coupée de sa famille. Jusqu’au jour où âgée de 15 ans, violentée par un oncle, elle s’enfuit et décide de ne plus retourner là-bas.
Baya a 16 ans. À nouveau, sa vie s’accélère. Le peintre et sculpteur Jean Peyrissac, ami de Marguerite Caminat, est l’un des premiers à prendre la mesure du talent de Baya, et il présente à son tour ses gouaches à un célèbre galeriste parisien de passage à Alger, qui est frappé par la puissance en gestation dans ces peintures. L’homme n’est pas n’importe qui : c’est Aimé Maeght, celui qui a fait connaître Henri Matisse. Dans sa galerie à Paris, Maeght expose la crème des maîtres : Chagall, Miró, Calder, Bonnard… Ébloui par le talent de Baya, il la propulse au premier rang d’une exposition qui s’ouvre au public en novembre 1947. Au total sont montrées quinze sculptures en terre cuite et 86 peintures à la gouache.
L’arrivée de Baya à Paris fait l’effet d’une bombe dans le milieu de l’art. la naïveté picturale de la jeune artiste de 16 ans émerveille le Tout-Paris. Georges Braque et François Mauriac sont ébahis par ce qu’ils voient. André Breton, figure emblématique du surréalisme, préface le catalogue, voyant en elle “la reine d’un monde nouveau”. Charmé, le couturier Christian Dior achète dix tableaux.
Dans une lettre datée du 24 novembre 1947 Albert Camus écrit : “J’ai beaucoup admiré l’espèce de miracle dont témoigne chacune de ses œuvres. Dans ce Paris noir et apeuré, c’est une joie des yeux et du cœur. J’ai admiré aussi la dignité de son maintien au milieu de la foule des vernissages : c’est la princesse au milieu des barbares.”
Quand Bahia arrive à Paris en 1947, ce n’est pas une petite princesse orientale qui ne comprend rien. Elle va voir les musée, les expositions, les Ballets russes. Elle y a rencontré, entre autres, Miro, Braque, Matisse. Elle qui n’avait que 16 ans et qui n’avait jamais voyagé hors de son pays, montre une grande maturité. L’agitation parisienne l’amuse, et elle cherche à s’en détacher pour rester elle-même.
En 1948, Edmonde Charles-Roux écrit sur elle un long papier dans Vogue, dont Baya fait la couverture. La même année, Baya est invitée dans le sud de la France, à Vallauris à l’atelier Madoura pour se perfectionner dans le travail de la terre. Elle y réalisera durant l’été une série de céramiques. Un voisin curieux passe souvent une tête… C’est Pablo Picasso ! Le père du cubisme envie l’expressivité de cette jeune fille qu’il appellait « la berbère ». Cette partie de la biographie de Baya appelle autant de variantes que de légendes. Certains affirment que Picasso influença Baya, tandis que d’autres affirment le contraire. Dans un entretien qu’elle donna à la fin de sa vie, Baya parle de leur relation de travail : “de temps en temps il venait regarder ce que je faisais. On déjeunait ensemble, on mangeait du couscous… c’était un homme superbe, formidable. J’allais voir ce qu’il faisait. A cette époque, il était dans sa série de plats et vases avec des poissons.”
Concernant l’hypothétique influence qu’aurait eu les illustres peintres français qu’elle a côtoyés, sur son art, Baya avait une opinion bien tranchée à ce sujet :
“Je ne sais pas si je peux dire que j’ai été influencée par eux. J’ai l’impression inverse, qu’on m’a emprunté des couleurs par exemple. Des peintres qui n’utilisaient pas le rose indien se sont mis à l’utiliser. Or le rose indien, le bleu turquoise ce sont les couleurs de Baya, elles sont présentes dans ma peint ure depuis le début, ce sont les couleurs que j’adore.”
Dans ses peintures, les nombreuses figures féminines se déploient auprès de fleurs fantastiques, d’animaux fabuleux, d’intérieurs chatoyants. L’univers est coloré, le geste bien que libre et mobile est assuré, le trait vif et puissant, la maturité saisissante. La couleur envahit les pages, les motifs se répètent, évoquant tant les traditions picturales orientales qu’un collage d’Henri Matisse, faisant dire aux critiques de l’époque que la jeune-femme avait découvert par elle-même ce que la peinture occidentale venait de mettre 60 ans à faire aboutir.
Toutefois sur l’ensemble des critiques, il y avait souvent quelque chose de biaisé dans les discours qu’on tenait sur elle, sans même parler de ses détracteurs. Ceux qui l’encensaient colportaient en effet toutes sortes de légendes, qui perdureront longtemps, comme le fait qu’elle soit illettrée, qu’elle ait été mendiante dans les rue d’Alger, etc. comme si l’on était plongée dans un conte oriental, avant qu’opère la féérie. Même animés des meilleures intentions du monde, les critiques (presque uniquement des hommes) réduisent souvent Baya à un fantasme orientaliste exotique. Les critiques de l’époque semblent incapables de considérer que tout simplement Baya est pétrie d’une culture qui n’est pas la leur.
Le succès fulgurant de Baya a également suscité de nombreux essai d’instrumentalisation. Comme l’explique Nathalie Bondil, directrice de l’IMA : “L’histoire veut que Baya ait subi diverses tentatives de récupération. Celle des colonisateurs français qui ont tenté d’assimiler son art à la culture française, celles des anticolonialistes, celles des surréalistes avec André Breton, celles de Jean Dubuffet (1901-1985) avec l’art brut, …”
Ainsi Baya se retrouve-t-elle classée dans l’art brut, l’art naïf, le surréalisme, le primitivisme, mais toutes ces notions ont-elles réellement une pertinence ? Pourquoi vouloir classer les œuvres d’art des cultures non occidentales en leur imposant des définitions et une terminologie occidentales.
L’art de Baya est unique, et quiconque a vu ses toiles est capable de reconnaître immédiatement son style, et c’est cela qui fait d’elle une grande artiste.
L’artiste a toujours
refusé de se définir en utilisant la terminologie du canon occidental.
Elle a créé une œuvre profondément personnelle, enracinée dans son enfance et
son foyer. En fait, l’œuvre de Baya s’est constituée
selon une logique qui lui est propre et qui fait son unité. Il n’y
a pas ce que l’on appelle des
périodes dans l’itinéraire
productif de Baya. Elle revient sans cesse sur les mêmes thèmes
qu’elle développe
dans des natures mortes (si incroyablement vivantes), des paysages ou des scènes
avec personnages, qu’elle réalise
essentiellement en utilisant la gouache sur papier.
Elle a
en effet peu eu recours à la peinture à l’huile.
Cette constance thématique et technique lui permet de fouiller au plus loin l’univers qui l’habite.
Après les tourbillons et l’apprentissage vécu en France, Baya revient en Algérie. En 1953, Baya se marie au grand interprète de musique arabo-andalouse, El Hadj Mafouz Mahieddine, de près de 30 ans son aîné et s’installe à Blida en Algérie, dans une maison aux espaces rythmés par cour et jardin. Baya y vivra jusqu’à la fin de sa vie. A vingt-deux ans, Baya ne peut probablement pas imaginer un destin autre que celui qui, dans la société où elle a grandi, est perçu comme le but de la vie de toutes les femmes : se marier et avoir des enfants. En outre, épouser une grande figure de la scène musicale algérienne est certainement considéré comme une importante promotion sociale pour une jeune femme issue d’un milieu défavorisé. Baya est une artiste résolument indépendante dans sa création, mais Fatma Haddad est une Algérienne issue de la culture traditionnelle.
Pendant près de 10 ans elle interrompt tout travail artistique, elle se retire au sein de la sphère domestique et se consacre à l’éducation des six enfants auxquels elle donne naissance. Cette période de retrait coïncide également avec la guerre d’Algérie, qui fait rage pendant huit ans de 1954 à 1962. En Algérie, la situation de guerre permet difficilement d’exercer sans risque une activité artistique au grand jour, la censure fait rage, avec son lot de mesures d’intimidation, destinées à ceux que l’on appelait les ‘libéraux d’Alger » qui touche le milieu des lettres et des arts. Pour exemple, le peintre René Sintès, qui avait exposé régulièrement pendant la période, est enlevé à son domicile par un commando de l’OAS en mai 1962, deux mois avant l’indépendance de l’Algérie et n’a jamais été retrouvé. Des librairies, des galeries sont également plastiquées par l’OAS.
Baya s’est donc retirée de la scène publique, sans aucun doute pour des raisons familiales, mais également en raison du contexte très particulier de la guerre. D’ailleurs son mari a également arrêté toute activité artistique, alors qu’il se produisait auparavant dans de nombreux lieux et avait une émission régulière à Radio Alger. Baya reste ainsi en retrait, évite Alger et ses dangers.
Baya a repris son itinéraire créatif en 1962 grâce aux encouragements de Jean de Maisonseul, directeur du musée des Beaux-Arts d’Alger, qui a acheté quelques-unes de ses anciennes peintures récupérées chez Maeght.
En juillet 1963, une salle entière est consacrée à des gouaches de Baya datant des années 1945-1947, lors de l’exposition marquant la réouverture du musée des Beaux-Arts d’Alger. Elle participe quelques mois plus tard à l’exposition Peintres algériens en 1964 à Paris.
Baya va recommencer d’abord à travailler la terre puis, grâce aux encouragements dès décembre 1962 de Jean de Maisonseul, à peindre : “Je me souviens, il m’avait dit : ‘Voilà, on t’offre le matériel pour travailler, j’ai ensuite parlé à mon époux qui a été d’accord pour que je reprenne. Mon mari a été gentil, il m’a encouragé à travailler. À la maison, il y avait des instruments de musique partout. De vivre au milieu de tous ces instruments m’a influencée.”
Baya inaugure une nouvelle étape de son parcours.
Les instruments de musique font leur apparition et ils deviennent le nouveau thème de prédilection de Baya, ce qui signifie sans doute un amour profond pour cette musique qui baigne son quotidien après son mariage et doit aussi nourrir son imaginaire. Le jardin merveilleux que représente Baya dès l’adolescence est sans doute un lieu rêvé, de paix, d’abondance, de beauté, le contraire de ce qu’elle a connu, un conte visuel qui nous emporte très loin avec elle. Un idéal qu’elle a peut-être fini par trouver, entourée de son mari et de ses enfants, dans sa maison de Blida.
Son style devient lui-même musical, visuellement mélodieux, vibrant ou rythmique. Parmi les instruments qu’elle met en scène, elle figure l’oud, la kouitra, le rebab, le violon. Par des déformations et des jeux de correspondance avec une nature luxuriante, elle associe ces instruments de musique à un hymne à la vie.
Sa créativité l’amène à de grands formats, le dessin s’empare de la surface, avec des jeux de lignes amples et souples, inondées de couleur pures. Elle chante sur des aplats de gouaches roses, jaunes, bleus, au rythme des oiseaux et de poissons merveilleux.
Sa fidélité à son style surprend quand on contemple ses œuvres. Très tôt, elle a commencé à peindre ces silhouettes de femmes sans âge et maquillées, belles et sensuelles, jamais voilées ni soumises, aux yeux en amande si caractéristiques, toujours vêtues de robes opulentes, chamarrées, aux imprimés fantaisistes. Dans ses grandes compositions, l’orpheline cherche sa mère, elle peint son double, elle lui donne des sœurs. Elle fait elle-même le lien entre le souvenir de sa mère et le fait qu’elle ne peint que des femmes. “J’ai l’impression que cette femme que je peins est un peu le reflet de ma mère : je la fais musicienne, etc. J’ai le sentiment que c’est ma mère et que là, j’ai été influencée par le fait que je ne l’ai pas très bien connue, que j’ai été imprégnée de son absence.” Son autre source d’inspiration, c’est la nature, toujours présente, luxuriante, épanouie, aussi bien végétale qu’animale. Des fleurs, des fruits plantureux, des oiseaux paradisiaques, des poissons multicolores, des paysages de rêve, des décors de montagnes et d’îles parfaitement oniriques, voilà l’univers de Baya qui s’est petit à petit développé très subtilement au fil des décennies.
Avec son audace et sa puissance picturale, elle a su comme personne moderniser l’art traditionnel algérien. “Je peins ce que je sens. Je suis agacée quand on me demande ce que je veux exprimer à travers ma peinture. Je vous donne le droit d’y trouver ce que vous désirez. Moi je peins. À vous maintenant de ressentir.” Baya, 1986
Catherine Meyer
Du 13 mai au 24 septembre 2023
Centre de la Vieille Charité de Marseille, 2 Rue de la Charité, 13002 Marseille
Tous les jours de 9h à 18h, sauf lundi et mardi