Céramiques de Peintres
Augusto Foldi • Julia Gérard • Simone Picciotto • Sophie Sainrapt • Isa Sator • Richard Tisserant
De la peinture à l’émail, de la toile à la faïence, des crayons aux oxydes, du papier à la porcelaine… Autres techniques, autres contraintes. Même créativité servie par la magie du feu et de la matière.
Initié il y a un an, ce rendez-vous entre la céramique et les peintres a un avant-goût de tables de fêtes. Chaque année à la même époque, L’oeil de la femme à barbe propose à ses visiteurs de découvrir des artistes aux univers bien distincts, réunis pour la force de leur expression, leur passion du dessin ou du décor et la qualité de leurs créations. Pour quelques-uns d’entre eux les techniques d’émaillage et de cuisson n’ont plus aucun secret, certains s’y adonnent occasionnellement, enfin pour d’autres c’est une véritable initiation.
Pour Julia Gérard, peinture et céramique vont de paire depuis toujours. Elle recouvre la terre de dessins, d’esquisses, de couleurs, faisant ainsi «la peau de son travail» avant la cuisson et l’émaillage au pinceau. Reçue au concours national des Ecoles d’Art de Paris en 2004, elle se forme à l’Institut Européen des Arts Céramiques et ouvre son atelier de céramique d’art en 2009. La Loire et les surréalistes sont ses compagnons de travail.
Augusto Foldi, à l’expression plus graphique, apprécie le noir de la peinture pour ses toiles, de l’encre pour ses gravures, et parfois du bitume pour certaines de ses assiettes. D’origine italo-hongroise, il suit les cours de l’Ecole des Beaux-Arts et des Arts Appliqués. Installé à Paris depuis 1975, il s’exprime à travers la peinture, la gravure, la céramique ou les installations.
Simone Picciotto décline son univers singulier sur la céramique depuis plusieurs années. Plats et assiettes sont un autre cadre pour les détails à profusion de son dessin onirique et fantasmagorique. Née au Caire dans une famille italienne, elle a vécu en Belgique, en Italie et en France. Elle obtient un 1er prix de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et fréquente à Paris l’Atelier Fernand Léger, puis celui de Jean Deyrolles
Sophie Sainrapt – délaissant momentanément le corps des femmes, son habituelle inspiration, pour la chair des fruits – a répondu à la demande de Mylène Vignon d’illustrer son recueil de poésies gourmandes «Confis-toi». L’occasion était toute trouvée de faire de ses petites peintures une série d’assiettes et de beaux vases ! Après un DEA d’Etudes Politiques, elle se forme à la peinture et à la sculpture chez Hashpa et Alain Marie. Avec Michel Pelloille, elle s’initie à la céramique en 1999 et y consacre une partie de son talent.
Richard Tisserant poursuit sa série des «Empathiques». Expressivement singuliers, ou singulièrement expressionnistes, ses personnages aux fronts immenses dévisagent les visiteurs de leurs grands yeux depuis leur support de toile, de papier ou les carreaux de terre. Il pratique son métier de comédien jusqu’en 2008, puis se forme à l’écriture scénaristique et se consacre à la peinture en autodidacte. Aujourd’hui, celle-ci est devenue son activité principale avec l’art-thérapie.
Quant à Isa Sator, elle est la novice de l’édition 2016. Puisant dans les carnets de croquis de ses séjours lointains, elle étrenne cette nouvelle technique en nous livrant pour la première fois une flore exotique et luxuriante qui s’accommodera au mieux de la brillance des émaux. Elle a su peindre avant de savoir lire et écrire ! Devenue avocate, elle laissera «la femme irréprochable» exploser en vol à l’occasion de séjours sur près de 10 ans dans le Pacifique. Elle en revient Peintre entièrement autodidacte.
Exposition du 13 au 31 décembre 2016
Vernissage mardi 13 décembre à partir de 18h30
Samedi 17 décembre de 15h à 17h : signature de «Confis-toi»par Mylène Vignon pour les poèmes, Sophie Sainrapt pour les illustrations, Jean-Claude Dreyfus pour la préface
La galerie nomade L’oeil de la femme à barbe est accueillie par la Galerie planète rouge avec la complicité de La Petite Conciergerie
25 rue Duvivier
75007 Paris