Christophe Beauregard

Christophe Beauregard, un portraitiste au regard neuf

Diplômé des Beaux-Arts, Christophe Beauregard photographie des personnalités du monde culturel, artistique et économique pour Le Monde, Libération, les Inrocks, l’Oeil, TGV magazine, etc… Ses images sont publiées dans des magazines en France et à l’étranger.

Depuis le milieu des années 2000, il photographie  des anonymes ou des comédiens dans des séries plus plastiques. Le double, les faux semblants, cette manière très moderne de se construire une identité et une image individuelle dans nos sociétés modernes sont des thèmes qui lui sont chers. Entre la culture savante et la culture populaire, ils abordent : la chirurgie esthétique (Chirurgies), les paparazzi (Hush…Hush), l’image de l’exclusion (Semantic tramps), les superhéros (devils in disguise), et les maisons décorées (Las Vegas). Connu pour ses séries sur les sans domicile fixe, l’univers de l’enfance ou celui de l’entreprise, il utilise souvent  le maquillage et la reconstitution.  Il se spécialise dans le portrait

Christophe Beauregard s’intéresse aux identités et aux passions ordinaires des hommes et femmes anonymes, qui loin d’être inintéressant, nous permettent de (re)découvrir notre quotidien avec un nouveau regard, un œil non stéréotypé. Pour rendre plus visibles ses œuvres, il accompagne ses expositions de publications, de rencontres et d’interventions avec le public.

Exposé au Centre Pompidou-MetzPaparazzi !, et à la Kunsthalle de Francfort en 2013, son travail est présenté au Centquatre, dans l’exposition Par Nature en 2012, puis en 2016, dans Bricoler dans un mouchoir de poche. En 2016, la Drac et le département du 93 lui confient pour deux ans une résidence en Seine Saint-Denis. Une publication verra le jour avant l’été 2017.

Christophe a  également publié quatre catalogues : Semantic Tramps (2008) et Manuel d’esthétique (2005) chez Filigranes Editions, Chahut (2016) et Europe Echelle 27 (2008) chez Trans Photographic Press.

Il vit et travaille à Paris, son studio est situé au Bateau-Lavoir.

 

Comment vous est  venue cette passion pour la photo ?

« Mon père étais photographe amateur, vers 15 ans j’ai laissé tomber ma guitare pour un appareil photo et c’est un des mes anciens professeurs aux Beaux Arts qui a vraiment éveillé en moi cette passion pour la photographie »

Qu’est-ce qu’une bonne photographie pour vous ?

«  Je pense qu’il faut que ce soit une photo sincère, une photo qui te fasse trébucher, où ton regard est chamboulé. »

Qu’est-ce qu’un bon photographe ?

« Ce n’est à moi de juger mais cela est subjectif, chacun réagit différemment selon sa sensibilité ».

Avez-vous des modèles de photographe ?

« Auguste Sander, Jeff Wall, Diane Ardus, ce sont des artistes que j’apprécie.  Je me sens plus  intégré dans l’école américaine, plus radicale que l’école française ».

Une photographie de votre enfance qui vous a marqué ?

« Ma petite sœur avec ses couettes sur la plage de Cannes, avec son chien. Le rendu des couleurs était magnifique avec le soleil et la mer derrière. Cette photo m’a marqué. 

A quoi pensez-vous au moment d’appuyer sur le déclic ?

«  Je ne pense à rien, je suis complètement concentré, c’est l’instinct qui se charge de faire le travail. C’est lorsque l’on ne réfléchis pas que l’on est le plus en phase avec soi-même. »

Avez-vous des phantasmes de photographies ?

«En y repensant, les photos que je souhaite faire, sont celles qui arriveront le plus à représenter mes sensations. Ressentir et travailler la sensation par la photographie est un véritable enjeux pour moi»

Une œuvre dont vous êtes le plus fier ?

« Un portrait de Ravi Shankar, cithariste, gourou des Beatles, c’était une commande pour un journal et j’ai été très fier de pouvoir réaliser son portrait »

 

Pour en savoir plus :   http://www.christophe-beauregard.com/

Hugo Fabrici, Etudiant IESA B1 MDC