Stéphane Blanquet est un artiste français très polyvalent qui a à son actif le statut de réalisateur, dessinateur, plasticien, éditeur et de nombreuses autres qualifications. Connu dans le monde entier, il expose en ce moment à Paris à La Halle St Pierre sa monographie « Dans les têtes de Stéphane Blanquet », qui tend à évoluer pendant toute la durée de l’exposition. En effet, lui-même en constante activité il ne conçoit pas qu’une exposition d’un an reste statique.
L’exposition se trouve donc au rez-de-chaussée de La Halle, on entre par une porte rideau dans une atmosphère assez spéciale, des couleurs chaudes nous accueillent et commence alors la découverte de l’univers étrange, presque fantasmagorique de l’artiste.
Presque toutes les œuvres représentent des corps ou des membres, des organes humains dans des positions plus abracadabrantes les unes que les autres. C’est une vision un peu horrifique qui casse tous les codes et les tabous, mais c’est le sens même de l’art contemporain. Il y en a dans tous les sens (propre comme figuré), les œuvres peuvent être très colorées mais aussi très noires, tous les supports sont utilisés. Il y a des gravures, des sculptures, des installations mais aussi de grandes tapisseries, des photographies et des films.
Parfois très proche du psychédélique on peut aussi avoir de simples tricots représentant des animaux imaginaires, même si une petite touche de folie est toujours présente. Les jeux de lumières sont très importants dans cette exposition, en fait tous nous sens hormis l’odorat et le goût sont en éveil.
Par ailleurs, à l’étage du dessus, de nombreux artistes invités par Stéphane Blanquet sont aussi exposés. Dans le même univers, ils forment ensemble l’exposition « Tranchée racine », ensemble d’œuvres tout autant excentriques et informelles. Photos, installations, sculptures, peintures, tous les supports sont mis en avant. On retrouve des œuvres très abstraites comme d’autres très concrètes, des portraits photographiques de personnages comme des sculptures confectionnées avec il semblerait les moindres objets dénichés par l’artiste.
Lison Desgrées du Loù
Jusqu’au 2 janvier 2022
La Halle Saint Pierre, 2 rue Ronsard, 75018, Paris
De 11 h à 18 h tous les jours, dimanche de 12 h à 18 h