Le Fonds culturel de l’Ermitage inaugure cette année son tout nouveau prix littéraire, le prix « Littérature et nature ». La fondation, créée en 2014 par Martine Boulart et soutenue par le Ministère de la Culture depuis 2015, a pour objectif de promouvoir des artistes français contemporains. Ce prix littéraire, particulièrement pertinent dans notre société qui s’alarme du changement climatique, célèbre les rapports entre l’humain et la nature, dont nous venons et qui nous permet d’exister.
Le jury était constitué de :
Président d’honneur : Alain Baraton ; Président du Jury : Martine Boulart ; Membres du Jury : Yves Bomati : écrivain, lauréat du prix de l’Académie Française 1999 ; Robert Fohr : responsable du mécénat au ministère de la culture ; Pauline de Grunne : réalisateur de film ; Esther Segal : écrivain, photographe.
Les ouvrages sélectionnés :
– DVC : les émotions des plantes – Plon, 2018
– Laurent Tillon : et si on écoutait la nature – Payot, 2020
– Alexis Jenni : vivre parmi les arbres – Actes Sud, 2019
– Didier Van Cauwelaert : Journal intime d’un arbre – éditions Michel Lafon, 2011
– Jean d’Albis : les 4 saisons du fleuve amour – Vibration, 2020
– Claire Arnold : Éloge des lianes – Actes Sud, 2021
La remise du prix a eu lieu le 24 octobre 2022 au Sénat, dans les bâtiments majestueux du Palais du Luxembourg. Elle a notamment été introduite par la fondatrice du Fonds culturel de l’Ermitage, Martine Boulart, qui a salué Didier Van Cauwelaert pour son œuvre littéraire, et a souligné l’importance que son livre Journal intime d’un arbre a joué dans la naissance de la fondation. Anne-Louise Mesadieu, conseillère à la culture de la région Île-de-France, a affirmé le rôle fondamental de la culture, vecteur de cohésion sociale et d’épanouissement, en ces temps où l’Europe vit des crises majeures. C’est pour cela que Vadym Omelchenko, ambassadeur d’Ukraine, était un des invités d’honneur de la cérémonie.
Didier Van Cauwelaert, écrivain prolifique également titulaire d’un prix Goncourt pour son roman Un aller simple en 1994, est ému à la réception de son prix. Celui qui revendique être le disciple littéraire de Romain Gary explique être devenu écrivain pour réaliser le rêve de son père — non sans faire référence au héros de La promesse de l’aube — et avoir publié pour cela son premier livre, Vingt ans et des poussières, à seulement 22 ans.
Son œuvre la plus marquante pour le Fonds culturel de l’Ermitage, Journal intime d’un arbre, est un roman fantastique écrit du point de vue d’un poirier plusieurs fois centenaire, qui se demande comment influer sur les gens qui l’entourent. Nous ne gâcherons pas la découverte des lecteurs en en dévoilant trop sur cette œuvre, dont l’auteur dit joliment qu’elle est une injonction à prendre soin de la nature, et à tirer une leçon de l’entraide naturelle qui existe entre les différentes variétés d’arbres.
Marie Agassant
Didier Van Cauwelaert, Journal intime d’un arbre, éditions Michel Lafon, 2011