Être moderne : le MoMA à Paris
L’exposition vise, à travers la présentation d’une sélection d’œuvres du musée américain, à présenter l’engagement artistique de cette institution prestigieuse. Créé en 1929, le Museum of Modern Art, a été l’un des premiers musées à se consacrer exclusivement aux arts plastiques de l’époque. « Être moderne » présente un grand éventail d’oeuvres acquises par le MoMA au fil des décennies, depuis les premiers grands mouvements de l’art moderne jusqu’aux œuvres numériques les plus récentes, en passant par l’expressionnisme abstrait, le minimalisme et le pop art
C’est une exposition manifeste dont le message est : continuer à « être moderne ».
Être moderne : le MoMA à Paris se déploie sur les quatre étages de la Fondation Louis Vuitton, offrant un parcours historique unique, riche de découvertes. La scénographie permet de mette en valeur chacune des œuvres. Les sens sont mis en éveil par la vue autant que par l’ouïe (ne pas manquer la salle réservée à une immersion musicale totale !).
L’ensemble des œuvres présenté comprend aussi bien des chefs-d’œuvres allant de la naissance de l’art moderne que de périodes plus contemporaines en passant par l’abstraction ou encore le minimalisme. 200 œuvres provenant des six départements du MoMA sont ainsi visibles à Paris et pour certaines de manière inédite en France : L’oiseau dans l’espace de Brancusi ou les Campbell’s Soup Cans d’Andy Warhol, des chefs-d’œuvre d’artistes comme Max Beckmann, Alexander Calder, Paul Cézanne, Marcel Duchamp, Walker Evans, Jasper Johns, Ernst Ludwig Kirchner, Gustav Klimt, Yayoi Kusama, René Magritte, Pablo Picasso, Ludwig Mies van der Rohe, Yvonne Rainer, Frank Stella et Paul Signac
Cette sélection d’œuvres est accompagnée d’archives provenant des États-Unis retraçant l’histoire du musée et permettant ainsi une remise en contexte de ces chefs-d’œuvres.
Les sections :
L’exposition ouvre sur la première décennie du MoMA avec des oeuvres iconiques comme House by the Railroad d’Edward Hopper (acquis en 1930), une Baigneuse de Paul Cézanne (acquise en 1934), Oiseau dans l’espace de Constantin Brancusi (acquis en 1934), mais aussi Posed Portraits, New York de Walker Evans (acquis en 1938), Steamboat Willie de Walt Disney (acquis en 1936), et des objets utilitaires, industriels, comme une hélice de hors-bord, une pièce de chasse d’eau et un roulement à billes articulé (acquis en 1934). Elle se poursuit dans l’après-guerre avec des oeuvres de Jackson Pollock (Echo: Number 25) et de Willem de Kooning (Woman I).
La section suivante est consacrée au « minimalisme » et au « pop art ». Apparus dans les années 1960, ces deux mouvements majeurs sont présentés ici dans un dialogue entre la peinture, l’architecture, la sculpture et la photographie. L’exposition s’intéresse ensuite à d’autres oeuvres postérieures à 1960 – dont certaines représentatives de mouvements comme Fluxus ou de ce que l’on a appelé la Pictures Generation –, tout en jetant un regard introspectif à l’histoire de l’Amérique avec le travail d’artistes comme Romare Bearden, Jeff Wall et Cady Noland.
La dernière section, à l’étage supérieur du bâtiment, se concentre sur des oeuvres contemporaines du monde entier, dont la plupart ont été acquises par le MoMA au cours des deux dernières années. On y voit par exemple un grand tableau de Kerry James Marshall, Untitled (Club Scene) (acquis en 2015), The Newsstand de Lele Saveri (installation initialement présentée dans une station de métro à Brooklyn, New York ; acquise en 2016), et le jeu original des 176 emoji dessinés par Shigetaka Kurita (acquis en 2016).
Jusqu’au 5 mars 2018
Fondation Louis Vuitton
8 avenue du Mahatma Gandhi – Bois de Boulogne 75116 Paris
Tous les jours (sauf mar) 11h-20h, vendredi jsq 21h, samedi et dimanche 9h-21h
Photos in situ : Véronique Grange-Spahis