Félix Fénéon (1861-1944). Les temps nouveaux, de Seurat à Matisse

L’exposition au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, du 28 mai au 29 septembre 2019, a évoqué l’enquête de Fénéon sur les « arts lointains » publiée en 1920 interrogeant le statut des sculptures et objets d’art primitif.

La partie présentée au musée de l’Orangerie s’attache à évoquer l’engagement anarchiste de Félix Fénéon et son action en faveur des artistes à travers ses critiques, expositions et acquisitions. Promoteur du Néo-impressionnisme, Fénéon a défendu avec passion les oeuvres de ses amis pointillistes, Seurat et Signac en particulier. Il fut également un membre actif du cercle de La Revue blanche avant de s’engager, en 1906, aux côtés des Fauves et des Futuristes notamment, en 1912, quand, directeur artistique de la galerie Bernheim-Jeune, il organisa la première exposition des Futuristes à Paris.

Personnage fascinant par la force de ses convictions, la vigueur de son écriture, sa générosité, son humour et son mystère, Fénéon participe à la construction d’un nouvel ordre esthétique dominé par la sensualité de la couleur et la rigueur des formes. La découverte de la peinture de Seurat en 1884 lui révèle un art permettant de dépasser l’impressionnisme. Deux ans plus tard, Fénéon forge le terme « néo-impressionnisme » pour qualifier les principes de Seurat et des artistes de son entourage, adeptes des théories scientifiques de la ligne et de la couleur et de la décomposition pointilliste des tons. Fénéon apporte un soutien constant à Seurat et aux artistes de son cercle par la rédaction d’articles, l’organisation d’expositions et des acquisitions.

Le cœur de l’exposition au musée de l’Orangerie est consacré à une sélection d’œuvres majeures de Seurat, Signac, Cross et Luce commentées ou collectionnées par Fénéon… et mises en dialogue avec des sculptures d’art primitif.

La pertinence de l’oeil et des choix de cet homme discret est montrée à travers une sélection d’oeuvres majeures qu’il a aimées, défendues et collectionnées tout au long de sa vie. Elle permet de faire dialoguer des techniques, des époques et des continents différents dans une vision fidèle au regard sans frontière de Fénéon.

Jusqu’au 27 janvier 2020

Musée de l’Orangerie – Jardin des Tuileries

Place de la Concorde

75001 Paris

Ouvert de 9h à 18h – fermé le mardi