Fukami, une plongée dans l’esthétique japonaise
L’exposition Fukami est une invitation à deux voyages en terre inexplorée: la joie de la première rencontre avec l’expression artistique d’une lointaine contrée, et l’étonnement de la découverte de nouvelles strates d’une terre familière. Le prologue de cette exposition suit le thème de l’événement Japonisme 2018 des «âmes en résonnance» par une dualité d’échos.
L’esthétique japonaise inclut des éléments parfois antagonistes tels que le calme et le mouvement, le masculin et le féminin, le bien et le mal, la forme et le chaos, la permanence et l’instant, le baroque et le minimalisme, la tradition et la modernité; c’est dans cette zone de flottement où les pôles opposés deviennent les deux facettes d’une même pièce qu’elle s’épanouit. Il n’est pas question de synthèse conciliatrice où les éléments opposés seraient à la fois éliminés et affirmés (aufhebung) comme dans la dialectique occidentale. Au contraire, ils restent bien distincts l’un de l’autre. D’une certaine façon, on pourrait parler de «dialectique du flottement».
« À l’ère de l’anthropocène (changements environnementaux causés par l’anthropocentrisme), confrontées à la question du terrorisme et des migrations, la France et l’Europe cherchent une nouvelle direction. Cette exposition est également un message du Japon en faveur de la coexistence du présent et du passé et du vivre-ensemble. Son titre, Fukami, une plongée dans l’esthétique japonaise, enjoint les visiteurs à dépasser les clichés existants pour s’immerger dans les profondeurs de la véritable essence de l’esthétique japonaise. » Yuko Hasegawa, commissaire de l’exposition
Les interactions entre les œuvres et le bâtiment, tout en transparence et en flottement, annulent leurs origines, guidant les visiteurs dans un espace de pur dialogue avec les objets. Cette scénographie interactive qui traverse les âges et les pays en juxtaposant œuvres anciennes et contemporaines d’une part, japonaises et occidentales d’autre part, invite un voyage qui apporte de nouvelles perspectives et de nouveaux regards sur le monde. Cent pièces créées par 25 artistes sont exposées, avec «l’expression du vivant» pour fil conducteur. Elles sont organisées autour de 10 thèmes: «Prologue – Dualité d’échos», «Exprimer les origines de la vie – Déconstruction et transmission de l’animisme», «L’alchimie – Transformer la matière, transformer la perception», «Esthétique de la disparition – Minimalisme», «Vers le Sud – La réactivation de la création par les marges», «Représentation du désastre et de la crise – Les médias vers une nouvelle existence», «Renaissance répétée – Renaissance de l’intangible», «Paysage subjectif – Philosophie de la légèreté», «Hybridation – Coexistance» et «Métamorphose – Épilogue».
Jusqu’au 18 août 2018
Hôtel Salomon de Rothschild
11 Rue Berryer,
75008 Paris
De 11h à 20h tous les jours sauf le 23 juillet et le 06 août