A sa façon d’être, empreinte de légèreté et d’une joie de vivre communicative, Gabrielle Kourdadzé cache bien son jeu. En effet, cette jeune femme, diplômée de l‘Ecole Nationale Supérieure des ArtsDécoratifs, est un bourreau de travail, dont la profondeur des thèmes explorés, rejaillit dans ses passions artistiques multiples.
Quel que soit le sujet traité, Gabrielle, plasticienne de formation, travaille son support comme un artisan travaille la matière brute, afin de lui donner une impression de relief, tant psychologique qu’artistique. Cette sensation visuelle s’illustre aussi bien dans le traitement de la nature que dans celui des corps, conférant à ses œuvres une douceur sauvage, significative de l’ambivalence des équilibres physiques.
Cette approche sensuelle et pluraliste de la création, vient sans doute de la double culture franco-géorgienne de cette artiste, que la musique inspire non seulement au quotidien, grâce à la pratique du piano et de l’accordéon depuis près de quinze ans, mais engage dans une démarche de traduction visuelle, de « mise en image du son,» selon ses propres mots.
Passionnée de littérature et d’histoire des civilisations, Gabrielle Kourdadzé, maîtrisant de nombreuses langues étrangères, se penche plus particulièrement, depuis près de deux années, sur le traitement du corps humain et de la souffrance morale, fruits de ses rencontres personnelles et de ses humanités littéraires. Abordant la question fondamentale du mal, sous toutes ses nuances, notre jeune prodige tente de le disséquer, afin peut-être de tenter de l’expulser de la surface de la Terre ? Cette quête, certes utopiste, mais oh combien noble, se matérialise dans son traitement par la technique du dessin au stylo sur bois, dont la surprise du rendu est à l’image des espérances recherchées.
Vous l’aurez bien compris, mon propos n’est pas des plus objectifs, mais comment l’être lorsque l’on a la chance de croiser sur sa route, cette jeune artiste époustouflante de talent, d’humanité et de générosité. Ses créations, déjà nombreuses, malgré son jeune âge, ne constituent que la genèse d’une œuvre que j’espère couronnée de succès dans les prochaines années. Gabrielle Kourdadzé, n’oubliez pas son nom, car à l’avenir, il sera indissociable de la création artistique contemporaine, en France, en Europe et bien au-delà…
Nicolas Callegari
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