Hôtel Lancaster : entre art et élégance à la française

Caché au cœur du 8ème arrondissement, l’hôtel 5 étoiles continue de cultiver son lien privilégié avec l’art en accueillant depuis cet été les œuvres du sculpteur français Christophe Charbonnel. Cette collaboration s’inscrit dans une longue tradition artistique que l’hôtel perpétue depuis près d’un siècle, intégrant l’art dans ses espaces élégants et raffinés.

Depuis sa fondation, l’hôtel a en effet fait le choix d’être un lieu au luxe discret, privilégiant une décoration patrimoniale et artistique, mêlant influences de l’architecture 1900, mobilier ancien et touches contemporaines. La collection d’œuvres d’Emile Wolf, ancien propriétaire de l’hôtel, témoigne encore de cette tradition, avec près de 80 portraits emblématiques de Boris Pastoukhoff qui ornent ses murs… le client de l’hôtel payait souvent sa chambre en toiles !

Depuis cet été, Lydérick Jadaud, Directeur Général de l’hôtel Lancaster ouvre ses portes aux sculptures impressionnantes de Christophe Charbonnel, figure majeure de l’art contemporain français. Le sculpteur est reconnu pour ses créations monumentales en bronze inspirées de la statuaire antique. 3 œuvre majeures ont pris place au cœur de l’hôtel.

L’Humanité se découvre dans le hall d’entrée de l’hôtel. Deux hommes et deux femmes, disposés en cercle, comme une métaphore du cycle de la vie portent les anneaux d’une sphère armillaire, symbole de l’univers. Avec ce remarquable groupe monumental intitulé « L’humanité », Christophe Charbonnel rend hommage à l’un de ses maîtres à modeler, Jean-Baptiste Carpeaux, et propose une audacieuse relecture contemporaine de la grandiose Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde.

L’œuvre Tête d’Oros, (la Montagne en Grec) s’impose au Bar CopperBay. Cette « Tête d’homme » monumentale en patine noire, représente la figure idéalisée du montagnard dans la force de l’âge. La puissance vitale de cet homme se manifeste dans le traitement de sa chevelure et de sa barbe. Le modelé en est précis, nerveux et quasi géométrique. Le sculpteur qui a toujours travaillé au ressenti met ici une certaine robustesse au service d’une virilité apaisée.

La Tête d’Orphée est installée au cœur du patio de l’hôtel. En revisitant le mythe d’Orphée, Christophe Charbonnel parvient à faire oublier l’aspect morbide du supplice du fils de Calliope, démembré par les Ménades qui jetèrent sa tête dans le fleuve Hèbre, rendues furieuses de le voir rejeter toutes les femmes. Avec ce fascinant visage qui s’efface progressivement, le sculpteur fait ressortir la profonde mélancolie du poète qui a perdu son Eurydice et dont la voix charmait les hommes, les animaux et même les pierres.

Loin de l’agitation parisienne, l’hôtel Lancaster constitue une véritable oasis de calme, idéale pour s’accorder un moment de détente et d’art. Cet écrin élégant marie subtilement histoire et modernité, tout en conservant l’esprit « Maison » cher à Monsieur Wolf, qui aimait dire : « Je n’ai jamais eu de clients, seulement des amis ». À l’étage, le spa dévoile une vue imprenable, tandis que le bar intimiste invite à une découverte unique !

Valérie Baudat

Hôtel Lancaster, 7 rue de Berri, 75008 Paris

https://www.hotel-lancaster.com/fr/