Jean Boggio, Joaillier – Orfèvre
Jean Boggio investit le Palais Royal pour ses 30 ans de création
Dans la jungle urbaine parisienne, une autre jungle a pris possession d’une des plus anciennes échoppes du Palais Royal, un écrin d’or et d’argent, sis au 26 de la Galerie de Chartres. Il s’agit d’une jungle joaillière où foisonnent les œuvres de Jean Boggio, qui célèbre cette année ses trente ans de création.
En ces lieux chargé d’histoire, véritable berceau de la Révolution et de la littérature française, il n’est pas rare d’entendre encore raisonner la voix de grands personnages, tels Camille Desmoulin, le jeune Bonaparte ou encore Jean Cocteau, Colette, Emmanuel Berl. Aujourd’hui, c’est la voix suave et poétique de Jean Boggio qui nous accueille pour un voyage onirique et mystique en terre de joaillerie.
Artiste par excellence, Jean Boggio nous présente la quintessence de trente années d’un travail assidu, prenant sa source dans un univers imaginatif intimiste, où se croisent l’architecture, les voyages lointains et les mythes qui ont forgé l’humanité.
Le maître, conteur de talent, passionné par son œuvre atypique, nous invite, dès les premières secondes à voyager en première classe d’un paquebot de la belle époque, vers des horizons exotiques, au travers ici d’une bague, là d’un coffret, ou encore d’un service de table. C’est cette pluralité qui fait que l’œuvre de Jean Boggio est unique et ne ressemble à rien de ce qui a pu être conçu dans l’univers de la joaillerie et de l’orfèvrerie.
Tout visiteur pénétrant dans cet antre de la beauté, redevient un enfant que l’on aurait emmené dans la caverne d’Ali Baba. Celle-ci regorge de mille beautés aux références et aux lectures multiples. Chacune et chacun y trouvera l’objet de ses désirs, qu’il avait peut-être jusqu’à présent ignoré. Car ces trésors, loin d’être inaccessibles et réservés à une élite parisienne fuyante, sont tous à vendre.
A l’approche des fêtes de fin d’année, mieux qu’un cadeau, le temps n’est-il pas venu d’offrir ou de vous offrir une part de rêve et de désir dans un monde de plus en plus sombre ? Les objets de ce rêve et de ce désir ont un nom : celui de Jean Boggio ; ils ont un écrin : le Palais Royal.
Jusqu’au 7 janvier 2019
Au Duc de Chartres
26, Galerie de Chartres
Jardin du Palais Royal
75001 Paris
Métro Palais Royal – Musée du Louvre (Lignes 1 et 7)
Nicolas Callegari
photos Franck Clère