Killers of the Flower Moon : le nouveau chef-d’œuvre de Scorsese

Le dernier opus de Martin Scorsese, Killers of the Flower Moon, a été dévoilé lors du Festival de Cannes en mai dernier. C’est avec impatience que l’on attendait son arrivée dans les salles françaises ! Chose faite ce mercredi 18 octobre et nous étions au rendez-vous à l’UGC Normandie sur les Champs-Elysées !

Pour la première fois, Martin Scorsese rassemble ses acteurs fétiches, Robert De Niro et Leonardo DiCaprio, dans ce film…époustouflant, au genre multiple : à la fois polar, western romantique, tragédie, fresque historique et devoir de mémoire.

Ce long-métrage exceptionnel (3h26) nous plonge dans les années 1920, au sein de la communauté Osage. Tiré du best-seller éponyme de David Grann, le film offre une immersion captivante dans l’histoire méconnue de cette tribu amérindienne au sort funeste.

Au début du XXème siècle, en Oklahoma, alors que la plupart des populations autochtones ont été décimées, le pétrole a apporté la fortune au peuple Osage qui, du jour au lendemain, est devenu l’un des plus riches du monde. La richesse de ces Amérindiens attire aussitôt la convoitise de Blancs peu recommandables qui intriguent, soutirent et volent autant d’argent Osage que possible avant de recourir au meurtre…

Le spectateur est plongé dans ce complot macabre savamment orchestré par William Hale dit King (Robert De Niro), riche propriétaire terrien manipulateur. Afin de gagner les droits d’exploitation des sols, les Blancs épousaient des femmes Osage de manière à ce qu’à la mort de celles-ci, les « malheureux » veufs héritaient des sols et donc de l’argent du pétrole. C’est ainsi qu’Ernest (Leonardo Di Caprio), vétéran de la Première Guerre mondiale, naïf et influençable, va épouser une riche Osage, Mollie (la talentueuse Lily Gladstone). A travers cette romance aussi improbable que toxique, entreamour véritable et trahison indicible, nous plongeons dans la réalité cruelle de ce peuple.  

Killers of the Flower Moon est captivant, le temps n’existe plus…. On se laisse porter sans retenu par cette fresque poignante, ce récit dense et passionnant.

Du grand cinéma !

Valérie Baudat