La RATP fête les 25 ans du label « Musiciens du métro »

À l’occasion des 25 ans du label Musiciens du métro, la RATP a organisé le 13 octobre 2022 un concert dans l’espace événementiel Pan Piper, au cœur du 11ème arrondissement, non loin du cimetière du Père Lachaise. L’ambiance de ce quartier en pleine effervescence sied parfaitement à l’ambition du label depuis 1997 : faire émerger de jeunes talents, tout en remettant de la poésie au sein d’un lieu de transit dans lequel nous passons chacun parfois plusieurs heures de nos journées, le métro.

Les auditions bisannuelles permettant d’accéder au statut de musicien du métro viennent de se terminer. S’y présenter constitue un tremplin vers le milieu de la musique, car la RATP est partenaire de nombreux festivals, et permet à ses artistes de s’y produire, précise Aline Afanoukoé, présentatrice de la soirée. La chroniqueuse cite quelques-uns des nombreux artistes révélés par les Musiciens du métro : Manu Dibango, Arcadian, ou encore l’inoubliable Zaz.

Une invitée spéciale, la chanteuse Yael Naim, inaugure le concert de sa jolie voix tout en fragilité avec sa chanson Coward. L’artiste Imany fait également une apparition remarquée, en interprétant plusieurs morceaux de son album Voodoo Cello, accompagnée par deux violoncellistes.

Les lauréats du label Musiciens du métro se produisent ensuite sur scène. On retiendra notamment Pihpoh, rappeur au débit mitraillette et à la grande aisance scénique, qui capturera le public le temps de deux morceaux — dont un improvisé, au grand damn d’Aline Afanoukoé, qui finira pourtant par le féliciter de son audace. Le trio parisien Kriill nous étonne également par sa polyphonie vocale, et déborde d’énergie en proposant une recherche musicale poussée à laquelle on ne s’attendait pas.

On applaudira également In the Can, Billet d’humeur, Numah, Joylie, David Donatien ainsi que Chiloo, tout au long d’une soirée placée sous le signe de la créativité. Comme Imany le dit bien, « la musique est la ligne directe vers le cœur des gens ». Et ça, la RATP l’a bien compris.

Marie Agassant