L’art aborigène à l’ambassade d’Australie

L’ambassade d’Australie met à l’honneur les peintures contemporaines d’artistes à travers les expositions Kulata Tjuta : Chefs d’oeuvre de la collection Pierre et Alexandre Vaysse et Songlines, centres d’art du désert australien (en écho à l’exposition plus exhaustive du Quai Branly).

Les œuvres qui y sont présentées nous plongent dans les centres d’art : dans les régions reculées des déserts centraux australiens, ces centres constituent des lieux essentiels de rencontre, où la culture et les traditions de ces peuples sont célébrées et transmises aux jeunes générations par leurs Aînés.

A l’entrée de l’exposition, on note une certaine profusion de couleurs. Les œuvres sont imprégnées du pays des artistes, l’une d’entre eux, Barbara Mbitjana Moore indique : “peindre rappelle mon appartenance et ma connexion à cette terre que j’aime. Ce sont les trous rocheux et les monuments de mon pays. Nous connaissons notre terre” ou encore insistant sur le patrimoine de ces lieux : “Je détiens l’histoire de mon père, je détiens l’histoire de ma mère. Ces histoires ne sont pas écrites, elles ne sortent pas d’un livre. Elles sortent de la terre, ici

En poursuivant, on en apprend davantage sur l’histoire des premiers Australiens entretenue par les Anciens à travers des récits racontés sous forme de peintures, de cérémonies et de chants. Transmises de générations en générations, ces Songlines détiennent les règles fondamentales de l’organisation sociale, des connaissances écologiques, astronomiques ou géographiques indispensables à la survie.


Les songlines cartographient les routes et les activités des ancêtres au cours de leurs voyages de création cosmogonique à travers l’Australie. Certaines songlines majeures traversent le continent, tandis que d’autres, plus localisées, relient quelques sites entre eux.

Nous sommes invités à faire l’expérience d’une perception aborigène du monde en suivant l’histoire de sept sœurs poursuivies par un puissant sorcier sur la terre et dans le ciel. Elle constitue l’une des épopées les plus vastes d’Australie que les aînés, véritables gardiens de la mémoire, ont choisi de nous révéler. Celle-ci fut entièrement conçue par les communautés autochtones dont les savoirs et les œuvres sont présentés.

Enfin, IDAIA (entreprise sociale franco-australienne) nous propose une boutique du centre d’art, proposant une sélection d’œuvres typiques de la peinture aborigène du désert.

photos : Eliette Belet

Du 4 Avril au 25 août (Kulata Tjuta) et du 4 Avril au 3 Juillet (Songlines)

Ambassade d’Australie, 4 Rue Jean Rey, 75015 Paris

du lundi au vendredi de 9h à 17H, accès libre sur présentation d’une pièce d’identité.