La couleur bleue. Une couleur aux milles expressions, nuances, matières. Tantôt profonde, abyssale, portant les traits du mystère, tantôt ciel, réconfortante et sûrement dilettante. Ici, le bleu est une expérience.
Le regard flottant parmi ces toiles de beauté, on ressent l’abondance. Le bleu de l’eau, la mer, ou bien l’étang. Un bleu vivant dans lequel la vie est en émoi.
Catherine Bonnet-Litzler peint avec ardeur. La première couche est fine, quelques traits qui suivent les courbes de l’imagination, une palette de couleurs bien choisie, peinture à l’huile… Mais surtout, beaucoup de détermination. Le travail est scrupuleux ; l’artiste s’adonne à des jeux de superpositions, efface puis reprend. Un détail, puis un autre. Le travail à la spatule permet aux différentes épaisseurs de se fondre entre-elles dit-elle. De la figuration, quelque chose de moderne et un attrait pour le volume, toujours.
Au cours de cette réalisation, rien, qu’une seule pensée : capturer l’essence.
Qu’en est-il de ces poissons ?
Ils avancent en rythme ; le premier comme chef d’orchestre, il guide les suivants. Tous en ligne, ou au contraire, valorisons le groupe, nous sommes un banc. Peut-être sont-ils pressés, nerveux mais portés par le mouvement de l’eau et la lumière traversante, leurs couleurs rayonnent. Des écailles de nuances, ce rouge vif atteint par la convergence du bleu, ce jaune délicat contractant les varices du vert. Rien n’est trop pour l’artiste qui rêve.
Son imaginaire voyage, il rencontre le réel. Ils discutent autour de ces chaleureux bosquets de fleurs. Alors, la main de l’artiste n’est plus que mécanique. Elle fait figurer ces pétales par centaines, des tiges aux traits verticaux puis horizontaux, des reflets balançants, offrant le plus beau des spectacles.
Il est clair que Catherine Bonnet-Litzler chante la nature, le beau naturel, le quotidien qui viendrait à se perdre dans la matrice de l’habitude. Ce sont ces choses “minimes”, que l’on ne saurait plus voir. Peintre de la liberté, ses œuvres regorgent de vitalité, de soleil, et de mouvement. L’imaginaire bleu est alors le synonyme de l’envol, un gouffre foisonnant de richesses.
Aujourd’hui, l’artiste est heureuse d’annoncer sa toute première exposition à la Galerie 5. Intitulée Au fil de l’eau, elle partagera une série de toiles dont l’approche s’extirpe des enseignements menés au sein de l’Atelier de Recherche picturale de Patrice de Pracontal et l’Atelier Artiend’Edgard Saillen, afin de proposer un travail et une pratique profondément elle, intime. Un univers naissant, enchanté et bleuté.
Irina Bengouirah
Exposition “ Au Fil de l’Eau ” du 7 au 17 octobre 2021
Galerie 5 – 5 rue Jacques Callot, 75006 Paris
Du lundi au samedi de 11h à 19h30. Entrée libre et gratuite. Tous les jours en présence de l’artiste.