De sa naissance le 15 août 1769 en Corse, à son décès le 5 mai 1821, à 17h49, à Longwood sur l’île de Sainte-Hélène, cette exposition retrace la vie de Napoléon Bonaparte.
L’exposition Napoléon met en scène, à l’occasion du bicentenaire de sa mort, l’invraisemblable destin d’un personnage complexe, qui fut à la fois admiré et controversé, victorieux et défait, héroïque et tragique, dont le romanesque fascine aujourd’hui encore nos contemporains. Elle rappelle ses legs politiques et culturels qui ont durablement marqué certains pays, au premier rang desquels la France, mais aussi les erreurs qu’il a commises. Des vidéos présentent, de façon factuelle, l’histoire de Napoléon dans son contexte en plus de celle avec un grand « H ».
« Sans doute des milliers de nos contemporains, en France, en Europe et au-delà, ont-ils conservé dans leur intimité des bribes de l’histoire napoléonienne. Ce mélange de gloire, de conquêtes, de défaites, de drames, de guerres, cet itinéraire hors norme, font partie de nous d’une certaine façon. (…) Que l’on soit « pour » ou que l’on soit « contre », Napoléon reste un mythe. Rappelons à ce titre qu’il fait l’objet d’un article ou d’un livre édité quotidiennement dans le monde. À partir de la présentation des œuvres exceptionnelles qui jalonnent l’exposition, La Villette et la Rmn – Grand Palais, avec les commissaires et nos prestigieux partenaires, avons souhaité alimenter la réflexion, mobiliser les questions posées par les historiens. (…) Nous avons souhaité confier la conception de la rubrique de l’exposition consacrée à l’esclavage à la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, (…). Notre ambition est que cette exposition et les contributions et débats qu’elle va générer créent les conditions du déploiement d’un tel imaginaire, et laissent le citoyen libre de se faire son opinion sur ce personnage et cette période qui, pour fulgurants qu’ils aient été, ont durablement marqué l’histoire européenne. » Chris Dercon, président de la Rmn – Grand Palais et Didier Fusillier, président de l’Établissement public du Parc et de la Grande Halle de Villette
L’exposition Napoléon : 1800 m2
Le parcours s’organise autour d’un élément central s’élevant dans la grande halle de la Villette, à la fois point de gestion de la circulation mais aussi point central du rayonnement de Napoléon : le trône de l’Empereur, entouré d’un impressionnant drapé en octogone.
Cette installation spectaculaire permet de distribuer les 9 sections de l’exposition : les années d’apprentissage au collège militaire de Brienne ; les campagnes d’Italie (1796) et d’Égypte (1799) ; le coup d’État du 18 brumaire et le Consulat ; l’avènement de l’Empire ; Napoléon intime, ses femmes, Joséphine puis Marie-Louise, son fils légitime, le roi de Rome ; Napoléon, le chef de guerre ; Napoléon et l’Europe, à la tête de laquelle il place ses sœurs et frères ; le déclin de l’Empire, illustré par deux échecs militaires, la campagne d’Espagne (1808) et la campagne de Russie (1812) ; les Cent jours et sa chute définitive après la bataille de Waterloo.
L’atmosphère est changeante, en corrélation avec les thématiques, de la ferveur au déclin, de l’intimité au personnage public, du faste à la guerre. Chaque section est ainsi une nouvelle ambiance à la fois dans le style et les couleurs.
Les arts et la vie de cour à travers de nombreux chefs-d’œuvre
Des reconstitutions spectaculaires évoquent les arts et la vie de cour d’une époque certes brève, seulement quinze ans, mais qui marqua durablement les arts décoratifs. À la suite de la campagne d’Egypte, sont présentés meubles et objets d’art créés dans l’esprit égyptien, tandis qu’un salon montre l’évolution du style à l’apogée de l’Empire. Une salle du trône côtoie une table dressée avec les plus riches productions. Ces espaces sont complétés par de magnifiques vêtements de cour, des armes de luxe, des décorations, des porcelaines de Sèvres, des pièces d’orfèvrerie, jusqu’à une monumentale voiture commandée pour son mariage avec Marie-Louise ainsi que le plus modeste char funèbre utilisé pour ses obsèques à Sainte-Hélène.
S’y ajoutent des objets personnels de l’empereur ainsi que la spectaculaire tente de campagne avec son mobilier d’origine ; la guerre n’est pas absente avec un canon, un caisson à munitions, plusieurs mannequins et la projection sur un écran géant d’une des plus fameuses charges de cavalerie de l’histoire de France, celle de la bataille d’Eylau. Sans oublier les nombreuses sculptures qu’accompagnent les tableaux réalisés par les plus grands peintres de l’époque comme David, Gros ou Gérard.
commissariat : Bernard Chevallier, conservateur général honoraire du Patrimoine ; Arthur Chevallier, écrivain et éditeur ; Frédéric Lacaille, conservateur général en charge des peintures du XIXe siècle des châteaux de Versailles et de Trianon ; Grégory Spourdos, adjoint au chef du département des expositions et de la muséographie et chef du pôle muséographie du musée de l’Armée ; Hélène Cavalié, conservateur en chef du Patrimoine et directrice adjointe des collections du Mobilier national ; Jean-Baptiste Clais, conservateur au département des Objets d’art du musée du Louvre ; Christophe Beyeler, conservateur général du Patrimoine chargé du musée Napoléon Ier et du cabinet napoléonien des arts graphiques du château de Fontainebleau.
exposition coproduite par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, La Villette et Re Re / Adonis avec la participation du musée de l’Armée, du musée national du château de Fontainebleau, du musée du Louvre, du musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, du Mobilier national, de la Fondation Napoléon ; la contribution exceptionnelle du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, avec le concours de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage
Du 28 mai au 19 décembre 2021
Grande Halle de La Villette, 211 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris
Ouvert tous les jours de 10h à 19h – les mois de juillet et août durant le week-end de 9h à 20h
informations et réservations : www.expo-napoleon.fr
photos : Véronique Spahis