Ouverte depuis le 15 janvier, cette exposition présente deux artistes dont la rencontre/confrontation est évidente.
Si l’un ose montrer son travail pour la première fois, l’autre a déjà un long parcours derrière elle.
La peinture pour l’un, le plexiglas pour l’autre.
L’un et l’autre figent des instants, gravent des moments de vie.
Que ce soit les peintures de l’un ou les sculptures de l’autre, les œuvres vivent, vibrent, tourbillonnent !
Il ne pouvait y avoir meilleur lieu d’exposition avec les courbes et distorsions des œuvres de Cristina Marques ou les entrelacs de celles de Ray Renaudin, qui, telles des effluves, font sens avec les parfums présentés à La Place.
Les artistes :
Originaire de Vallauris, Cristina Marquès, dès l’âge de 5 ans, découpait dans les magazines des images qui la faisaient rêver et créait des pêle-mêle. Elle adorait se rendre dans les ateliers des céramistes – potiers et passer des heures à regarder leurs gestes ancestraux sur leur tour et qui, comme par magie, transformaient une motte de terre en pot, plat, assiette ! C’est à ce moment précis qu’elle a su que la transformation de la matière première par la création la fascinait.
A l’âge de 20 ans, elle quitte le Sud pour rejoindre Paris et y étudier l’Art qui lui permettra de découvrir de nombreuses techniques allant de la peinture à la création de décors. Elle apprend à maîtriser différentes matières dont le verre acrylique (Altuglas – Plexiglas). « Depuis le début de mon parcours artistique dans les années 2000, je cherche à dompter, magnifier, détourner ce matériau ingrat Plexiglas Altuglas qui a si mauvaise presse actuellement, afin de lui rendre ses lettres de noblesse. »
Ray Renaudin n’appartient à aucune école et expose pour la première fois son travail qui nous révèle des géométries invisibles où court un champ d’énergie intense. « J’ai toujours peint depuis les années 70, de façon discrète et intensive. En 2013, une émission sur les traces des mains dans la préhistoire a raisonné en moi et ma peinture a pris alors une toute nouvelle direction. A partir de mains posées sur une toile blanche, leurs transmissions énergétiques créent chez moi une effervescence positive de couleurs et de volumes en mouvement comme une danse. Différentes séances sont nécessaires à l’aboutissement d’une œuvre ».
Jusqu’au 2 Mars 2019.
La place
9, rue française
75002 Paris
du mardi au samedi de 13 h 15 à 20h15 – le dimanche de 14h à 18h