Qui a peur de la verticalité ?

La nouvelle exposition du sculpteur Alain Kirili à New-York

La Galerie new-yorkaise Susan Inglett accueille une exposition consacrée aux dernières créations du sculpteur Alain Kirili, intitulée Who’s afraid of verticality ?

Au travers de cette interrogation, l’artiste franco-new-yorkais nous invite à une réflexion esthétique sur la verticalité, fil d’Ariane de son œuvre depuis plus de cinquante ans.

Cette exposition, composée de huit sculptures en fer forgé à la main et en cuivre, illustre la fascination d’Alain Kirili pour le thème de la verticalité au travers d’une quête sculpturale abstraite, alliant la rigueur de cet art majeur, à l’humanisme des messages délivrés.

L’espace tridimensionnel de cette exposition permet d’apprécier des signes abstraits célébrant la vie ou la joie de vivre, au détour d’un dialogue riche, qu’a voulu souligner ici Alain Kirili. L’évocation de ces thèmes n’est pas sans rappeler la toile homonyme de Pablo Picasso, exposée dans les collections permanentes du Musée Picasso d’Antibes, sur la French Riviera.

L’autre Maître auquel la verticalité se réfère dans cette exposition, est Alberto Giacometti, dont les sept sculptures de sol en fer et en cuivre d’Alain Kirili, nous rappellent la célèbreForêt du sculpteur suisse. En effet, cette « forêt verticale » est un écho à l’art topiaire, laissant à chaque arbre de métal la liberté de se démarquer d’une homogénéité formelle, afin de former, par ses vecteurs, une symbiose; presque une alchimie. C’est le cas de la sculpture Adam III, dont la base matérielle dissonante, constituée de fer, de plâtre et de charbon, renvoie à l’influence de la philosophie hindou, notamment auvyoni et au lingam, mariage du masculin et du féminin, au service d’une harmonie sculpturale, où la verticalité vient compléter l’horizontalité de la base de l’œuvre.

Cet événement culturel s’inscrit dans la droite ligne de ceux organisés par Alain Kirili depuis de nombreuses années entre les deux rives de l’Atlantique, que ce soit au MOMA de New-York, au musée Hirshhorn de Washington, ainsi qu’aux musées de l’Orangerie et Rodin ; Son parcours sculptural l’a aussi conduit dans les jardins du Palais Royal et sur l’esplanade de l’Hôtel de Ville de Paris. Artiste reconnu par ses pairs à travers le monde, les œuvres d’Alain Kirili sont présentes, entre autres, dans les collections permanentes de nombreux musées internationaux, parmi lesquels le Centre Pompidou, le MOMA, le musée juif de New-York et le Centre de sculpture Nasher.

Grâce à cette nouvelle présentation, Alain Kirili nous abstrait de nos éventuelles peurs de la verticalité, en apportant une réponse humaniste et artistique à la question posée en exergue de cette exposition.

Nicolas Callegari

du 12 septembre au 19 octobre 2019

Galerie Susan Inglett

522 West 24th Street

New York NY 10011