La rétrospective David Hockney prend ses quartiers au Centre Pompidou
Depuis le 21 juin dernier, le Centre Pompidou accueille, après l’immense succès rencontré à la Tate Britain de Londres et avant un passage très attendu au Metropolitan Museum of Art de New York, une rétrospective consacrée à l’œuvre de David Hockney.
A l’occasion de ses 80 ans, dont presque 60 années de création, qualifiée par Hockney lui-même de « joyeuse aventure », plus de 200 pièces de l’artiste sont réunies dans une scénographie épurée et raffinée.
Toute l’œuvre de David Hockney est ici représentée dans une synthèse esthétique pertinente. On y retrouve bien sûr la fameuse série des piscines californiennes de la fin des années 60, en passant par les grands portraits doubles des années 70, jusqu’aux paysages de Californie et du Yorkshire.
Appartenant à la caste des artistes vivants les plus populaires de son temps, David Hockney n’en reste pas moins modeste quant à sa quête artistique. Selon Alex Farquharson, directeur de la Tate Britain, une grande partie des ses créations consiste à « dépeindre le monde et représenter l’expérience de la vie. »
Au-delà de la bonne humeur et du bonheur collectif qu’inspirent ses toiles, les amours masculines tiennent une place particulière dans l’œuvre de Hockney, à l’image de ses « boys » bronzants au bord de la piscine ou surpris sous la douche, où les modèles rayonnent d’une sensualité exacerbée par des couleurs pastelles vives qui soulignent la beauté des corps.
Une autre partie de cette rétrospective est aussi consacrée aux célèbres grand portraits doubles de la période seventies, dans lesquels l’artiste représente des amis ou des proches, à l’image de ses parents ou de l’écrivain Christopher Isherwood.
Artiste protéiforme, David Hockney s’est aussi intéressé à la photographie. Par des montages de centaines de points de vue, où il reconstitue une image sous un prisme périphérique ; expérience à la fois déroutante et fascinante pour le regard du visiteur.
L’une des dernières salles de cette exposition est consacrée aux paysages du Yorkshire, peints par Hockney dans les années 80, n’est pas sans rappeler l’influence fauve. On y retrouve aussi les récentes peintures californiennes, au foisonnement de couleurs vives, nous renvoyant ainsi à l’univers du jardin Majorelle de Marrakech.
Le parcours du visiteur s’achève, hélas trop tôt, par des dessins réalisés à partir d’un iPhone ou d’un iPad, démontrant la capacité du génie créatif de David Hockney à utiliser les dernières technologies au service de son art.
Le parcours de cette rétrospective subtile de l’œuvre d’un homme et d’une vie, n’a de cesse d’illuminer notre cœur et notre âme d’enfants, nous invitant à voyager dans un rêve enchanteur…
Jusqu’au 23 octobre 2017
Centre Georges Pompidou
Place Georges Pompidou, 75004 Paris
de 11h à 21h (23h le jeudi)
Nicolas Callegari