Si l’été, est une saison propice au repos, au ressourcement, il l’est aussi pour la lecture. Une façon de s’évader pour mieux se retrouver.
Les deux recueils de nouvelles de Francis Denis : « Les saisons de Mauve ou le chant des cactus » et « Le château des dieux » – Éditions Delatour – doivent absolument vous accompagner dans cette parenthèse !
L’auteur est un poète – auteur et artiste peintre pour être précise – co-fondateur de la revue poétique Lieux-d’Être avec le poète Régis Louchaërt, et co-organisateur du festival d’art sacré contemporain « Les Regardeurs de Lumière» en la cathédrale de Saint-Omer de 2008 à 2013.
Il manie aussi bien la plume que le pinceau – l’une et l’autre se renforcent et se complètent.
Ses nouvelles ne peuvent laisser indifférents. La preuve en est par sa perception fine de l’être humain – homme ou femme – enfant ou adulte – qui va au-delà de la seule apparence.
Tour à tour écrites à la première ou troisième personne du singulier – impliqué ou observateur – témoin ou rapporteur de tranches de vie – ces histoires chamboulent notre façon de voir, de penser, de vivre.
Ciselées telles des diamants, où chaque mot est une facette, chaque nouvelle est une véritable aventure qui nous emportent loin, très loin. L’homme, ou plutôt les hommes, se retrouve nu, vulnérable, acteur d’une histoire qu’il n’a pas voulu, pas souhaité, pas écrit.
Francis Denis montre aussi bien les interactions entre les êtres et leur environnement que face à lui-même – La part animale n’est jamais loin – La bête qui sommeille sort alors de sa tanière, inconsciemment ou en toute connaissance et lucidité.
L’envie me démange de citer telle nouvelle, de citer tel passage… mais ce serait par trop réducteur. Aussi, je préfère retranscrire les mots portés aux dos des livres, ceux là même qui m’ont séduite avant de tourner les pages :
Les Saisons de Mauve ou le Chant des Cactus :
Plus d’une trentaine de nouvelles empreintes d’humanité, de fantastique et de poésie. La vie, la mort, l’amour, des thèmes universels que l’auteur arrache au quotidien pour créer un univers où ses personnages expriment et vivent leurs sentiments au paroxysme.
Ses personnages sont bien souvent des écorchés de la vie, d’une sensibilité à fleur de peau. Certains refusent leur destinée, d’autres la subissent jusqu’à en perdre leur humanité.
Certaines nouvelles restent porteuses d’espoir et nous font croire en la richesse de l’homme, d’autres établissent un constat amer et sans concession des fragilités qui sont les nôtres.
Et Le Château des Dieux :
La vie est un théâtre à la fois magique et tragique où le beau et le laid, le bon et le mauvais, se côtoient sans cesse et sont le reflet de l’humanité.
Dans ce second recueil de nouvelles, l’auteur nous renvoie à notre fragilité face à l’existence et à la solitude qui peut être la nôtre.
Il reste l’espoir et la promesse d’un bonheur possible à travers les choses de la vie, les fils de nos existences qui se croisent et se décroisent au gré des événements et de nos sentiments….
Bonne lecture et bel été !
Véronique Spahis