La Société Centrale Canine met à l’honneur les relations entre l’homme et le chien

La Société Centrale Canine met à l’honneur les relations entre l’homme et le chien

Le jeudi 15 novembre dernier, La Société Centrale Canine (SCC) a réuni, en plein cœur du salon Animal Art, trois arts prestigieux. La peinture, la sculpture et la littérature gravitaient en osmose autour d’un thème commun, les liens entre l’homme et son plus fidèle compagnon.

–          Chiens et littérature : un dixième prix remis par la SCC

La SCC a remis, à l’occasion d’une grande soirée dans les salons de l’hippodrome d’Auteuil, son 10e prix littéraire récompensant les meilleurs œuvres francophones traitant des relations entre l’homme et le chien. Secret d’Irlande, de Geneviève Gaeng et J’éduque et je dresse mon chien de Max Carli, François-Xavier Allonneau  et Serge Simon (dans la catégorie « documentaire »), sont tous deux arrivés en tête du classement.

Un roman d’histoire-fiction et un guide pratique pour une passion commune

Secret d’Irlande, publié en autoédition, est une ode passionnée à l’irish wolfhound, le superbe lévrier irlandais, où l’auteure a su mêler avec brio, faits historiques et péripéties romanesques. L’œuvre documentaire primée de Max Carli, François-Xavier Allonneau et Serge Simon est un guide permettant de s’approprier, point par point, les rudiments de dressage d’un chien de chasse ou domestique.

Les jurés ont aussi décerné trois mentions spéciales

Les six jurés d’exception de l’édition 2018 du Prix littéraire de la Société Centrale Canine étaient réunis le jeudi précédent. Parmi eux, Michel Mottet et Anne-Marie Class, respectivement président et secrétaire générale de la SCC. Ils ont récompensé trois œuvres par la mention spéciale du Prix Littéraire de la SCC. Les livres récompensés étaient : Petit ABC de l’éducation positive du chiot et du chien de Chloé Fesch (Rustica),  Chien Bernard de Dorothée de Monfreid (Ecole des loisirs), et Journal intime d’un chien (un peu) paresseux de Jessica Cymerman et Nathalie Jomard.

–          Chiens et sculpture : un appel aux sculpteurs pour un mémorial en hommage aux chiens militaires

La remise des prix littéraires s’est terminée avec le dévoilement d’une stèle commémorative en l’honneur des chiens militaires. Suite à un appel à candidature auquel plus de cinquante artistes du monde entier ont répondu, c’est finalement l’œuvre du sculpteur colombien Milthon qui a été retenue.

Une stèle en l’honneur de deux poilus

La stèle en bronze, dont la version miniature a été dévoilée, représente un chien faisant corps avec le soldat, en l’occurrence, un poilu de la Der des Ders. On imagine sans mal, dans la stature de l’animal et du maître, ramassés sur eux-mêmes, l’environnement des tranchées : l’eau, le feu et la boue. Les oreilles dressées, en position de veille, le cerbère de bronze entend rappeler l’importance de l’instinct animal sur un théâtre de guerre où la vie de son maître et la sienne sont en jeu. Les deux silhouettes montrent ô combien l’union de l’homme et de l’animal est un symbole de force et d’amitié. L’artiste le rappelle dans sa phrase puissante : « Ils sont UN. Roc, paroi, falaise granitique sur laquelle les forces obscures viennent se briser ».

Une miniature bientôt grandeur nature

La sculpture néo-classique de Milthon, inspirée par l’art précolombien, devrait être inaugurée courant 2020 dans une ville française choisie pour sa symbolique historique. Elle mesurera un mètre de haut sur un mètre vingt de large et pèsera environ cent cinquante kilos. C’est le premier projet de stèle dédié aux chiens militaires en France. Une grande campagne de financement participatif sera lancée afin de réunir les fonds suffisants à son édification.

–          Entre peinture,  sculpture, photographie, Animal Art le salon des arts sauvages

Le salon Animal Art se tenait à l’hippodrome d’Auteuil, dans le 16e arrondissement de Paris, du 16 au 18 novembre 2018. Nous avons rencontré, à la suite de la remise des prix littéraires, deux de ces artistes talentueux venus de la France entière parvenant à saisir, avec pertinence, ce que la nature a de plus fascinant. L’artiste rennaise Anne Yardin, dont le savoir-faire lui a été transmis par un sculpteur d’origine indienne, parvient à figer la beauté sauvage des primates dans d’étonnants bustes de terre cuite. Plus loin, un halo de lumière dessine la silhouette d’un grand fauve, immortalisé par le photographe Daniel Van Tongerloo, allias « Atrayoux ».

–          La Société Centrale Canine, pour la promotion et la protection des rôles du chien en France

L’association SCC, fondée en 1881, est reconnue par le Ministère de l’Agriculture pour gérer le livre généalogique canin. De plus, elle valorise et promeut la fonction des chiens dans la société. Peu souvent évoqué, le rôle des chiens est pourtant essentiel en France : chiens-guides d’aveugles, chiens militaires, chiens de compagnie… A ce titre, la stèle consacrée à nos braves compagnons est l’occasion de rappeler le rôle de la Société Centrale Canine au cours de la Grande Guerre, et de rendre hommage aux quinze mille chiens engagés dans le conflit opposant les nations européennes de 1914 à 1918.

https://www.centrale-canine.fr/

Vladimir Couprie