Dans son dernier ouvrage, Lysistrata revisite avec brio la forme de la nouvelle.
En effet, dans des nouvelles pleines d’humour, de dérision, d’esprit critique et d’amour, elle évoque la ville de son enfance : Versailles.
Mais Lysistrata s’amuse aussi à pasticher certains auteurs comme Céline, Proust ou Agatha Christie.
Il n’est pas nécessaire d’être Versaillais pour goûter ces nouvelles se déroulant dans la cité royale, revisitée en toute liberté par l’auteur.
A travers ces nouvelles, l’auteur nous fait apprécier autant qu’elle le charme, la grandeur et les travers de cette ville souvent réduite uniquement au château.
Elle s’appuie habilement sur les clichés des versaillais pour élaborer des histoires et des intrigues ayant toutes pour point commun Versailles. La ville y joue une figure centrale qui insuffle aux personnages divers sentiments et émotions que l’on partage avec délectation.
Le lecteur est emporté dans ces différentes nouvelles, où, tour à tour, il rit, ou attend avec suspens la chute toujours avec un grain de malice.
Pour notre plus grand bonheur, Lysistrata fait naître des personnages auxquels on s’attache dès les premières lignes, ou fait renaître d’illustres personnages de Roi Charles V à Napoléon III, ou de Voltaire à Alexandre Dumas.
À la manière de ses auteurs favoris, Lysistrata nous convie à une balade quelque peu iconoclaste dans la cité royale. Tel Aristophane dans la pièce du même nom que l’auteur, elle joue avec le comique des mots et des situations.
Olivia Bellin-Zéboulon
A propos de l’auteur :
Helléniste et latiniste, professeur de lettres, Lysistrata puise son inspiration chez les auteurs qui concilient rigueur, grâce et anarchisme, souriant à l’instar de Marcel Aymé.
Elle a trouvé refuge dans un village de montagne entourée de ses livres ses chats et sa musique.
De son enfance et de son adolescence sous le ciel de Versailles, elle a conservé le bonheur de s’y rendre, de temps en temps, pour en humer la douceur de l’air et retrouver ses amis.
Ombres sur Versailles
Contes et Nouvelles – Éditions du Panthéon, 232 pages – 18,90 euros