Mylène Vignon écrit et décrypte le monde. Auteure de nombreux recueils de poèmes, romans, essais sur l’art, c’est, armée d’une paire de ciseaux et d’un bâton de colle, qu’elle a tenu son journal du confinement, réalisant chaque jour un collage. Comme une fenêtre ouverte sur le monde, chacun d’eux raconte d’une inimitable manière cette période si particulière. Sur un fond de carton recyclé, ses matériaux sont des fragments de cartes postales, de catalogues, d’invitations…comme pour rendre hommage à tant d’artistes qui ici, à leur insu, sont les invités.
Laissez parler les p’tits papiers…
« Et chez Mylène, ces p’tits papiers ont beaucoup parlé mais pas que… Tout ce qui pouvait traîner dans l’appartement sous les piles de livres… Chouette, un autre magazine de déco ! Des vieux journaux utilisés normalement pour nettoyer les vitres, toutes ces reliques de notre ancienne vie avant le C., des cartons d’invitation, des photos de sculptures, de tableaux… Les oubliés des tiroirs, des placards, des boîtes entassées derrière le paravent, les bouts de rubans, plumes, ailes d’anges, ficelles, cartes postales… La récolte de tous ces trésors au service de l’histoire du jour. Le tube du rouleau film fraîcheur, qui enrubannait le midi les restes d’un repas, se métamorphosait en Totem dans la journée. Alors que nous vivions tous, presque tous, un arrêt sur image, la créativité sans limite de Mylène, elle, s’est déconfinée et nous a raconté, chaque jour, un moment de vie. Son journal de bord entre réalité brutale et rêves d’évasion, rend aussi hommage aux artistes, à chacun d’entre nous. Applaudir à 20h, en battant le rythme avec la louche de la soupe sur les échafaudages de l’immeuble, de concert avec la voisine du dessus et Isabelle du 1er étage, les courses à l’Intermarché pour acheter poivrons grillés et bâtons de colle, cette file d’attente interminable… mais qu’est-ce le temps quand il n’existe plus ? La gourmandise retrouvée grâce aux gâteaux maison, nos pensées accompagnant tous les anges devenus et combien aujourd’hui, nous aimons encore plus nos proches ! L’économie qui se casse la gueule, le surréalisme qui éclate de nouveau au grand jour, les théâtres, les cinémas, les tournages, les festivals qui ferment leurs portes en attendant leur réouverture…Tout cela sur des supports improvisés, cartons d’emballage, de dossiers, de boîtes de chocolat. Merci Mylène de nepas nous oublier ». Sabine Hogrel, la « coloc’ » qui a partagé le confinement avec Mylène Vignon
20 h, tous à la fenêtre, journal du confinement
Collages de Mylène Vignon, préface d’Anne Dorr, photographies Woytek Konarzewski
64 pages couleurs, couverture souple, 24 x 16, 5 cm
Parution le 11 juin 2020
Un tirage de tête limité à 50 exemplaires est proposé en souscription à 40 € (au lieu de 75 € à partir du 11 juin). Il comprend l’édition courante de l’ouvrage numéroté et signé par l’artiste et l’éditeur ainsi qu’un collage original adapté au souscripteur.
Il ne reste plus qu’à recopier le bulletin de souscription ci-dessous et de l’envoyer très rapidement pour réserver ce « collector » !
Exposition du 11 juin au 11 juillet 2020 (jeudi, vendredi et samedi)
Vernissage jeudi 11 juin à partir de 18 h dans le respect des règles sanitaires et donc « en file indienne »
Galerie Area, 39 rue Volta, 75003 Paris