Aérosol. Une histoire du graffiti

L’exposition « Aérosol. Une histoire du graffiti » propose une plongée dans l’univers du graffiti, des années 1960 à nos jours, à travers le prisme de l’usage de la bombe aérosol à des fins artistiques. Qu’il s’agisse de bombage à main levée, de pochoir ou de graffiti-writing, l’aérosol s’impose comme une forme d’expression artistique plurielle, riche de plus d’un demi-siècle de pratique. Tantôt illégale, tantôt tolérée, la création peut se développer sur des palissades, des rames de métro ou en atelier.

Le parcours se décline en 2 parties  

1 – L’émergence du graffiti en France, 1960-1986

Né dans la rue, c’est un art par nature éphémère : lui consacrer une exposition dans un musée est un défi. Ce projet part du constat que la pratique du graffiti est à la fois très populaire et néanmoins largement méconnue : dans la première partie de l’exposition, les visiteurs peuvent donc retracer précisément l’émergence du graffiti en France, des années 1960 à 1986, avec des œuvres rares et inédites (Blek le rat, Jef Aérosol, Marie Rouffet, Miss.Tic, Bando, Futura2000, Blitz, Dee Nasty, Loly Pop…) ainsi que de nombreux documents, photographies et témoignages.

De l’usage de l’aérosol, des marques utilisées, des pionniers de son utilisation, …. l’exposition permet de s’immiscer aussi dans les contextes historiques, sociaux et sociétaux.

2 – La diffusion des pratiques à travers le train et le métro

Afin de prolonger cette approche historique et témoigner de la vitalité exponentielle du graffiti à partir de la fin des années 1980, l’espace du patio du musée propose quant à lui un focus sur le thème du train et du métro, support privilégié des writers, à partir des collections du Mucem, premier musée européen à avoir constitué un fonds dédié à ce mouvement au tout début des années 2000. L’exposition dans le patio présente œuvres, objets, photographies retraçant l’activité des « trainistes » européens

« Aérosol. Une histoire du graffiti » est issue de la coopération étroite entre le Musée des beaux-arts de Rennes, le Musée des beaux-arts de Nancy et le Mucem (prêteur d’un nombre important d’œuvres de ses collections, et associé au commissariat par la contribution de Claire Calogirou). Le Musée des beaux-arts de Nancy accueillera au printemps 2025 le volet de l’exposition portant sur l’émergence du graffiti des années 1960 aux années 1980.

Du 15 juin au 22 septembre 2024

Musée des Beaux-Arts, 20 quai Émile Zola, 35 000 Rennes

Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h.

Photos : Véronique Spahis