Aventures océanographiques
Pour découvrir l’exposition, Aventures océanographiques, au sous-sol du Palais, il nous faut côtoyer tout d’abord les poissons (dans leurs aquariums) : une raison de plus pour y aller en famille !
De la Pérouse à Jean-Louis Etienne, du commandant Charcot aux chercheurs d’aujourd’hui, nombreux sont les aventuriers et scientifiques français qui ont dédié leur vie à la conquête et la compréhension des mers et de l’océan. Exposées ensemble pour la première fois, 25 maquettes et 15 aquarelles de navires et sous-marins océanographiques français invitent le visiteur à découvrir le monde encore peu connu de l’exploration maritime.
Articulée en quatre parties, Aventures océanographiques traduit à la fois l’histoire des capacités de la France à explorer les océans du globe pour le compte de la découverte scientifique, et l’évolution technologique des navires et engins d’exploration. Des grandes découvertes maritimes à la naissance de l’océanographie moderne Les objectifs des premières explorations maritimes étaient la découverte de nouvelles terres, la fondation de comptoirs commerciaux, la colonisation et l’évangélisation. Peu à peu, l’intérêt scientifique apparaît, souvent dans une perspective d’exploitation commerciale des ressources : cartographie des côtes et des fonds marins, découverte des espèces locales. A partir du 20e siècle, des navires sont construits spécialement pour mieux connaître les mers et l’océan, leur peuplement et leur fonctionnement : l’océanographie moderne est née.
Jusqu’à la fin du 19e siècle, la France, comme l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal ou la Hollande, entend élargir son emprise sur le monde en partant à la découverte et à la conquête de nouveaux territoires. C’est ainsi que deviendront français les départements et territoires d’outre-mer actuels : Polynésie, Réunion, Nouvelle Calédonie, Terres australes et antarctiques françaises, îles des Antilles, Saint-Pierre et Miquelon… Ces territoires placent le domaine maritime de la France du 21e siècle au 2e rang mondial avec 11 millions de km2.
Dès le 18e siècle, les navires d’exploration embarquent des naturalistes, des astronomes et des cartographes. Si l’objectif principal de ces voyages est la recherche de nouvelles terres à conquérir, ils sont aussi l’occasion de décrire ces nouveaux milieux afin de mesurer leur intérêt économique. Des milliers de kilomètres de côtes sont cartographiés et décrits. Des récoltes fabuleuses de nouvelles espèces sont réalisées, qui rejoignent les collections et la ménagerie du Muséum national d’Histoire naturelle et alimentent les cabinets de curiosité de riches particuliers. Ces premiers naturalistes sont Philibert Commerson sur l’Astrolabe (1766 – 1769), Pierre Sonnerat sur l’Ile de France (1770 – 1772), Jean-André Mongez sur la Boussole (1785 – 1788) ou encore François Péron sur le Géographe (1800 – 1804).
Regard d’artiste : Pierre Raffin-Caboisse, un marin aquarelliste Boulimique de la mer et de l’art, a recensé les grands explorateurs connus et moins connus. Ses aquarelles embarquent le visiteur dans des épopées à bord des navires d’exploration et de recherche scientifique à travers les âges. En regard des maquettes exposées, les 15 aquarelles de l’artiste forment la plus grande présentation de navires océanographiques français jamais organisée.
Jusqu’au 3 septembre 2017
Aquarium tropical – Palais de la Porte Dorée
293, avenue Daumesnil – 75012 Paris
Du mardi au vendredi de 10h à 17h30 – samedi et dimanche de 10h à 19h