Le Muséum national d’Histoire naturelle nous invite au cœur des milieux désertiques. De l’emblématique Sahara aux déserts polaires, nous découvrons des lieux hostiles à la vie, et où pourtant, animaux, végétaux et humains ont développé de remarquables stratégies pour y survivre. Les viseurs découvriront de nombreux spécimens d’une biodiversité étonnante.

La première partie de l’exposition fait le point sur la définition même de désert. Présents sur chaque continent, les déserts occupent un tiers des surfaces émergés de la planète. Des cartes, des maquettes tactiles, des minéraux et des échantillons de sable sont présentés au public. On y découvre l’extraordinaire variété des déserts : brûlants, polaires, formés de roche, de sel, de glace ou de sable. Tous sont des milieux ouverts, exposés aux températures extrêmes et à l’aridité.



Une biodiversité surprenante se niche dans ces milieux pourtant si hostiles. Des espèces survivent malgré la rareté de l’eau et les températures extrêmes en mettant au point des stratégies d’adaptation : adaptations morphologiques, physiologiques ou comportementales. Des dispositifs d’interaction tactiles nous font découvrir quelques-unes de ces stratégies, par exemple, celle du lézard cornu, petit reptile vivant dans le désert d’Australie, capable d’extraire de ses pattes des gouttes d’eau grâce à des canaux situés entre ses écailles qui transportent le liquide vers sa bouche, comme une sorte de paille. Les oreilles très développées des fennecs leur permettent de dissiper la chaleur et de moins transpirer, conservant ainsi plus d’eau dans leur corps. D’autres installations font découvrir comment la fourmi argentée s’acclimate aux chaleurs intenses ou encore comment le plumage du renard polaire renferme plusieurs couches isolantes.
Bien sûr, le Muséum d’Histoire naturelle ne manque pas de rappeler la menace du réchauffement climatique pour ces différentes espèces. Soumis à des températures extrêmes, ils ont déjà atteint la limite de leurs capacités physiologiques. Leur organisme ne sera pas en mesure de supporter des augmentations de chaleur.



Les Hommes eux aussi ont choisi le désert pour y vivre de façon temporaire ou permanente. L’exposition met en lumière les deux grandes stratégies déployées pour s’adapter à un milieu où les ressources sont rares : la création d’oasis et la mobilité. Les oasis sont de véritables carrefours stratégiques et des lieux d’échange avec les nomades proches. Une sélection d’objets, une maquette d’oasis, le montage d’une tente touareg ainsi que des récits d’habitants témoignent du « comment sur-vivre » dans ces milieux extrêmes.
Cette exposition suscite véritablement émerveillement et curiosité pour des écosystèmes complexes, étonnants et émouvants par leur capacité d’adaptation mais dont la fragilité ne cesse de rappeler les menaces qui pèsent sur elles, liées notamment au changement climatique.
Perrine Decker
Du 2 avril au 30 novembre 2025
Muséum d’Histoire Naturelle – Grande galerie de l’évolution, 36 rue Geoffroy Saint-Hilaire, 75005 Paris
Réservations : https://billetterie.mnhn.fr/fr_FR/jardin-des-plantes/grande-galerie-evolution/visites-grande-galerie-evolution