Après une année 2024 placée sous le signe du sport, marquée par les Jeux Olympiques organisés en France, la comédie « Et Dieu créa le sport », écrite par Alexis Chevalier et Marguerite Klœckner, met en scène ses bienfaits sur le monde. La pièce raconte comment, après avoir créé l’homme et constaté que celui-ci faisait la guerre, Dieu décida d’inventer le sport pour apaiser un monde en proie à la folie et à la violence.

La pièce débute par un constat : la guerre et la violence règnent sur le monde. Dieu confie alors à l’un de ses archanges – qui n’est autre que Nelson Monfort prêtant sa voix pour cette pièce – la mission de rassembler ses cinq meilleurs anges pour éradiquer le mal du monde, les conflits, complots et trahisons. Nous suivons ensuite les différentes étapes traversées par ces anges pour créer les divers sports qui façonnent notre monde, parmi lesquels le football, sport de la réconciliation, ou encore la boxe, où les combats restent confinés au ring.
D’un humour loufoque décalé, la pièce assume la naïveté du sujet, présentant par moments l’aspect grave de la situation – tout en s’inscrivant dans l’esprit d’une pièce « feel-good ».
Cette pièce nous interroge sur la raison même de pratiquer des sports. Avec un peu de recul, il est vrai que cela semble étrange de courir après une balle ou encore d’avoir le droit de se frapper dans une zone délimitée, alors qu’ailleurs cela est interdit et considéré comme mauvais. Chaque discipline sportive est, selon Alexis Chevalier, un « accélérateur d’émotions ». Avec Marguerite Klœckner, ils expliquent : « Convoquer des anges était pour nous une manière de repenser le sport comme une nécessité, comme s’il avait fait l’objet d’une décision divine, chercher son « pourquoi » essentiel. »
Le décor, volontairement minimaliste, offre une liberté totale à l’excentricité des anges, qui crient, chantent, dansent, jouent et se disputent. Ils apparaissent comme des enfants, qui créent et détruisent un monde – notre monde – régi par une violence omniprésente et presque naturelle, où le sport fait irruption comme un remède, un moyen d’apaiser les mœurs. Une pièce aussi drôle que touchante, à découvrir jusqu’au 30 avril 2025.
Agathe Comby
Du 5 février au 30 avril 2025 – Tous les mercredis à 19h30
Théâtre Le Grand Point-Virgule, 8 Bis, rue de l’Arrivée, 75015 Paris
https://www.legrandpointvirgule.com/
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=WqUSMpACx7E