Le lien d’une mère et son enfant, l’instinct maternel, la relation la plus importante d’une vie, voilà ce qui est présenté dans la nouvelle exposition de la fondation Pernod Ricard.

Découpée en trois parties, l’exposition propose un panel d’œuvres de sept artistes différents ; Rosa Joly, Sebastian Weigand, Rosemarie Trocket, Chantal Akerman, Cudelice Brazelton, Tolia Astakhishvili et Harilay Rabenjamina. Le tout mis en forme par Oriane Durand.
Les trois parties représentent trois facettes primordiales dans les relations entre mères et enfants. La première, composée d’œuvres aux allures douces, tendres, réconfortantes rendent compte de l’amour sans limites d’une mère envers son enfant. Du côté de l’enfant, c’est la sécurité, la stabilité, le pilier maternel qui en ressort, un sentiment unique ont nécessaire dans la jeunesse pour se construire. Les œuvres sont ainsi faites de couleurs chaudes, des peintures représentants un foyer, un cocon, toujours très colorées, d’autres sont des petites activités manuelles d’enfants, avec des strass et des paillettes.


Avant de passer à la deuxième partie, Oriane Durand propose de mieux comprendre le titre qu’elle a donné à l’exposition ; Férocité à domicile. Un livre et un film, voilà ce qui a inspiré l’artiste, tous deux traitant le sujet de la maternité. Le film ; attachement féroce explique une relation presque toxique, une mère que n’arrive pas à couper le cordon avec sa fille, compromettant son émancipation. Cette « férocité » d’une mère surprotectrice qui ne peut s’empêcher de s’inquiéter et de vouloir préserver un lien très fort, ce qui s’avère contreproductif.
Cette explication est une transition cohérente entre la première et deuxième partie de l’exposition. Celle-ci aborde un nouvel aspect ; les difficultés et traumatismes que peut avoir une mère ou un enfant au cours de son développement. Evoquant de mauvais souvenirs tels que la discrimination, on découvre à travers ces œuvres des mères qui souffrent, qui essayent de préserver et protéger leurs enfants en dépit de leur propre bien être, des mères qui se démènent, qui créent de lourds secrets, tous ces actes instinctifs qui pourtant, marquent la l’enfance.
Enfin, la dernière partie, très abstraite et personnelle, évoque des souvenirs. Les artistes se mettent à nu, exposant de façon très décousu, presque brouillonne tous ce qui leur font penser à leur enfance. Des objets, photos étalées de part et d’autre, un espace où les souvenirs se confondent mais se rassemble pour reconstruire le passé quelque fois flou de leur enfance.

En déambulant dans l’exposition, l’occasion de se reconnaitre et s’identifier aux œuvres s’offre aux spectateurs. Férocité à domicile explore les relations entre mères et enfants sous toutes ses facettes, un beau message qui amène à la réflexion.
Lucile Wirth
du 16 mai au 19 juillet 2025
Fondation Pernod Ricard, 1 Cr Paul Ricard, 75008 Paris
entrée libre du mardi au samedi de 11h à 19h, ouvert jusqu’à 21h le mercredi.