Sur la scène intimiste du Sunset-Sunside, Martha-Jane a littéralement électrisé la salle, jouant en avant-première plusieurs titres inédits issus de son futur album, attendu pour octobre 2025. Entremêlés à des extraits de son premier EP What is home ? ces morceaux et interprétations ont dessiné les contours de son univers musical, à la croisée de la soul, de la pop et d’un soupçon de swing.

Entourée d’un groupe solide avec Sacha Fuhrmann (batterie), Waldo Losada (basse), Léo Tousin (guitare) et Paul Gervreau (piano/synthé), Martha-Jane occupe pleinement la scène, entourée de ses musiciens, avec qui elle partage une complicité palpable. Une énergie et dynamique collective qui transpirent dans chaque chanson, donnant au concert une intensité contagieuse.
La chanteuse, autrice et compositrice française se distingue par sa maîtrise vocale et l’originalité de ses productions à la fois introspective et vibrante. Elle grandit avec Stevie Wonder, Carole King, Minnie Riperton ou Steely Dan, des influences où se croisent jazz, pop dansante et éclats de funk, qu’on retrouve aujourd’hui dans sa musique.

Une voix à mi-chemin entre Norah Jones et Corinne Bailey Rae, chaleureuse, expressive, habitée. Martha-Jane ne se contente pas de chanter, elle raconte, en mettant dans chaque note un peu de son histoire. Certaines chansons sont éclatantes et pleines d’énergie, d’autres plus posées, marquées par une mélancolie subtile ou une plus grande intimité, abordent des thèmes comme celui de l’enfance, des blessures et de la résilience…
Une sensibilité déjà à l’œuvre dans les premiers extraits de l’album à venir avec Maggie’s Ring ou Carry On, qui s’imposent comme des hymnes personnels. Martha-Jane y interroge les rêves hérités, les injonctions sociales, les illusions perdues, et surtout, la quête de soi.
Sur scène : elle rayonne ! Elle vit ses morceaux plus qu’elle ne les interprète, irradiant la salle d’une présence magnétique. Martha-Jane est bien plus qu’une promesse, elle est une évidence. Une artiste complète et profondément humaine, qui mérite une place bien plus visible sur la scène musicale.
Jacques Gehringer Delcroix