Les visiteurs qui ont déjà assisté à l’événement les années précédentes évoquent une ambiance « magique » et « immersive », où chaque détail semble sorti d’un rêve. Les mots « féérique », « étonnant », « authentique » et « envoûtant » reviennent fréquemment dans leurs témoignages, soulignant l’expérience unique offerte par le festival. ( https://itartbag.com/le-festival-du-merveilleux-celebre-le-joyeux-bercy/ ) Plus qu’une simple sortie familiale, il s’agit d’un voyage pour les adultes en quête d’émerveillement.

Tout commence dès la porte franchie, que vous arriviez alors qu’il fait jour ou que la nuit soit déjà tombée. Comme autrefois, la fête foraine mettra tous vos sens en éveil dans une ambiance de guinguette. Les résineux et le parfum du feu de bois brûlé chatouilleront vos narines. La soupe à l’oignon et le vin chaud (à consommer en toute modération) réjouiront vos papilles. L’orgue de barbarie charmera vos oreilles. Vos pupilles seront éblouies et la beauté du jardin, tout de blanc vêtu qui vous reposera du rythme parisien.





La magie se poursuivra à l’intérieur des cinq espaces que constituent les Pavillons de Bercy, plus connus sous le nom de « Musée des Arts Forains » qui auront mis leurs habits de fête pour célébrer leurs 30 ans en 2026. En effet les costumes de spectacle s’imposent plus que jamais comme les objets culturels de la fête.





Pour sa 15 ème édition le Musée des Arts Forains a en effet choisi de faire vivre au public un parcours enchanteur plein de couleurs, de paillettes, de plumes et d’extravagance. Il a pour cela sorti des réserves des dizaines de costumes de clowns, de cirque, de ballet, d’opéra, de music-hall ou de cinéma, qui investiront les salles du premier musée spectacle en France, et dialogueront avec les objets patrimoniaux d’art du spectacle.
On pourra admirer des pièces originales, depuis les costumes du Carnaval de Rio aux habits de lumière de clowns entièrement brodés de paillettes multicolores, en passant par la coiffe de Joséphine Baker portée lors de son dernier spectacle à New York en 1973, la robe de la meneuse de revue Lisette Malidor ou celle de Brigitte Bardot dans le film Boulevard de Rhum en 1971.
Chaque pavillon exhibera des merveilles parmi lesquelles vous pourrez admirer aussi des dessins de costumes de clown de Claude Gay.



Une dizaine de spectacles sont programmés et se joueront dans les cinq espaces du musée – le Musée des Arts Forains, Le Théâtre du Merveilleux, les Salons Vénitiens, le Magic Mirror et le Théâtre de Verdure. Vous aurez accès à tous et ils se répèteront quatre fois par jour, de 10 à 18 h.
Ils seront essentiellement visuels, et n’ont donc pas besoin de traduction. Leur choix répond à une exigence d’insolite, à un objectif de découvertes historique ou circassienne, et d’approche de traditions d’autres pays.
Ibrahim Hassan présentera sa danse Tanoura, devenue un show incontournable du festival tant il est réclamé par le public. Philou et Billy, danseurs de claquettes entraineront tout le monde sur la piste et vous entraineront aussi à danser le charleston. Slash Bubbles immergera les spectateurs dans l’univers poétique d’un dresseur de bulles de savon.
Un numéro aérien, différent chaque année figure au programme. Cette fois-ci ce sera Nathalie Jeanson qui vous impressionnera dans le numéro de spirale aérienne qu’elle exécute sans filet. Et pour la première fois au Festival du Merveilleux, Sophie Edelstein, ancienne membre du jury de La France a un incroyable talent durant 8 ans, nous entrainera dans ses illusions, une de ses créations où la magie, la prédiction, et la participation du public font spectacle. Enfin Laurette de Paname fera revivre Loïe Fuller, égérie de la Belle Epoque, qui avec sa célébrissime « Danse serpentine », faite de spirales et de volutes de voiles qui lui permettent notamment de se transformer en papillon ou en fleur. Cette danseuse a libéré le corps du tutu et fut la première star de la danse contemporaine.
Ces spectacles seront ponctués par la parade de la Compagnie Demain on change tout où une dizaine de comédiens investiront la rue-jardin illuminée et feront voyager les spectateurs dans leur monde onirique.


Si le musée des arts forains est un musée spectacle, et non une foire d’attractions, il présente néanmoins des manèges et des attractions de toute beauté qu’il serait regrettable de ne pas faire vivre. Alors pour que les visiteurs puissent réaliser une expérience immersive totale ils auront également accès à certaines attractions (dans la limite de deux par personnes).
Vous pourrez par exemple, comme le faisaient nos ancêtres, découvrir ce qu’était le vélocipède qui a préfiguré ce que le vélo est devenu. Dans le respect du fonctionnement au début du XX° siècle, il faudra avoir recours à une énergie motrice durable … vos jambes.
Vous préférerez peut-être la course des garçons de café. Ou le manège de chevaux de bois, qui semble plus familier mais qui, comme le voulait la tradition, est composé d’animaux de grand format puisqu’initialement la fête foraine était conçue pour des adultes. Une toise s’assurera que les jambes de vos (grands) enfants sont assez longues. Sinon ils profiteront du manège assis dans une carriole.
La fête foraine d’autrefois était l’endroit où l’on découvrait les dernières inventions. Les premiers films y furent présentés, comme l’avait été la technique photographique. En repartir avec sa photo était très apprécié. Vous aurez donc vous aussi le loisir de vous photographier en robe de French Cancan ou sur un tapis volant. Il suffira de glisser votre tête au bon endroit.





Le musée des arts forains se visite tout au long de l’année sur réservation, à partir du site. Pendant le festival il est accessible sans qu’il soit nécessaire de suivre un guide. Ce n’est pas une raison pour ne pas admirer dans le détail ce qui est le plus grand ensemble d’objets patrimoniaux du spectacle et de l’art forain du XIX° siècle qui existe en Europe. Et qui plus est un musée vivant.
Vous aurez traversé le Théâtre de Verdure qui est le nom donné à l’allée centrale du Musée des arts forains, une voie pavée entre deux rangées de bâtiments couverts de lierre où vous aurez suivi diverses animations de théâtre de rue.
Le Magic Mirror est une ancienne salle de bal, fabriquée en bois, donc démontable, pour aller de ville en ville faire danser les gens. Des alcôves entourent le parquet central. On s’y reposait de l’étourdissement provoqué par les miroirs.
Le Théâtre du Merveilleux fonctionne à l’instar d’un cabinet de curiosités géant sur le thème des contes. Observez les meubles. Il y a par exemple plusieurs exemplaires de la toupie hollandaise qui est l’ancêtre du flipper.
Les Salons Vénitiens restituent l’ambiance de cette ville quand le carnaval y durait six mois.
On trouvait beaucoup de choses à la fête foraine, du cirque, de la magie, de la photo, du cinéma, et du music-hall. Un seul art n’y était pas présent, l’opéra. Elle était itinérante en Europe. Il fallait donc que les manèges soient transportables. Les pièces exposées sont des trésors patrimoniaux. Vous verrez peu d’objets provenant de l’univers du cirque parce que l’intérêt d’exposer un trapèze, une corde ou une massue est tout à fait limité, vous pourrez admirer des costumes de cirque qui ont tout à fait leur légitimité dans les « Costumes en scène » qui vous auront été présentés.
Le Festival du Merveilleux est un moment privilégié pour partager ensemble cette culture foraine qui a été inscrite au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO. En mettant en lumière ce patrimoine unique dans un lieu de mémoire vivante, et en valorisant le fait social qu’est la fête foraine, en particulier celle du 19e siècle, il ne fait aucun doute que Jean Paul Favand, fondateur du musée, a œuvré, avec ses équipes, à la reconnaissance de l’art forain. La France, alliée à la Belgique, peuvent se réjouir de l’aboutissement de ce projet d’envergure auprès de l’UNESCO.
Avant de partir, et de retourner vos activités « normales » vous pourrez encore suivre la parade avec ses marionnettes géantes qui vous feront chanter, danser et …déambuler. Comme chaque année le Festival du Merveilleux aura transformé pendant 10 jours, les Pavillons de Bercy, en un lieu de spectacles et de fête, pour le plus grand bonheur de ses visiteurs.
Photos ©Pavillons de Bercy sauf mention contraire ©Marie-Claire Poirier
Du vendredi 26 décembre 2025 au dimanche 4 janvier 2026.
Pavillons de Bercy – Musée des Arts Forains, 53, avenue des Terroirs de France Paris 12ème
Tous les jours de 10 h à 18 h – Dernière entrée à 17h30 · Prévoir minimum 2h · Pas de visites guidées
Achat de billets en ligne conseillé. La vente de billets sur place ne sera pas garantie en fonction de l’affluence (jauge limitée).
