Née de l’association de deux galeries spécialisées dans des domaines différents, Street-art ou art contemporain (Newarty’s et Galerie JPHT), l’exposition rassemble une trentaine d’artistes actuels de divers horizons dans le lieu mythique et par essence symbolique qu’est le 59 rue de Rivoli.
On retrouve autant des grands que des petits formats exposés séparément et confrontés selon leur médium. En effet l’exposition met sous le feu des projecteurs la multiplicité des supports qui, actuellement, accueillent des pratiques artistiques, que ce soit des techniques plus traditionnelles comme la peinture à l’huile ou des matériaux qui se démarquent par leur modernité, le numérique, le carton recyclé, la photographie…
Si l’exposition se veut contemporaine par excellence, on ne peut s’empêcher cependant d’y voir une certaine continuité historique et même certains échos à des œuvres plus anciennes. L’influence de Warhol mais aussi de Van Gogh, de Modigliani y est perceptible, ce qui souligne que ces artistes considérés souvent comme marginaux sont tributaires de leurs prédécesseurs. Notamment, une des œuvres de Nowart exposées au 59 reprend très clairement un autoportrait de Van Gogh sur un fragment de carton de récupération.
On retrouve des artistes comme Wire, Nowart, Vision mais aussi, D.Convenant, Yarps… promus soit par la galerie d’art urbain en ligne Newarty’s, soit par la galerie d’art contemporain JPHT. Le vernissage de l’exposition avait lieu le jeudi 31 Janvier, des live paintings et des animations sont aussi organisées et l’exposition fermera ses portes le samedi 9 février.
L’aspect quelque peu décousu de cette exposition permet cependant de se poser la question de l’adéquation entre le Street-art et sa présentation en galerie. Cela fait seulement depuis quelques années que l’art urbain est véritablement présenté comme un art à part entière dans les musées et les galeries (exposition Street-art au Tate Modern en 2008) mais l’on continue de s’interroger sur la place de cet art par définition anti-conventionnel dans une institution qui apparaît comme l’unique moyen de vivre de son art. On aurait aimé voir ces artistes dans un cadre moins traditionnel, classique et finalement consacré.
Delphine Gindre
du 29 Janvier au 10 Février 2019
59 rue de Rivoli
75001Paris
Ouvert tous les jours sauf le lundi de 12h à 20h