Bernard Hawadier : L’avocat face à l’Intelligence Artificielle
Bernard Hawadier publie son premier essai intitulé L’avocat face à l’Intelligence Artificielle consacré à l’évolution du métier d’avocat face aux nouvelles technologies.
Dans cet essai, l’auteur analyse la nature des bouleversements provoqués par l’immixtion de l’intelligence artificielle dans l’exercice de la profession d’avocat.
Pour les identifier et les comprendre, il interroge la philosophie générale, la philosophie du droit, l’histoire, les sciences humaines et les sciences informatiques.
C’est à la lumière de cet éclairage qu’il propose des pistes de réflexion pour une maîtrise moderne de ces outils et une exploration des moyens à mettre en œuvre ainsi que des chemins à emprunter. L’optique n’est ni restrictive, ni négative. Elle refuse pour autant l’aveuglement et l’engagement irraisonné dans une aventure aussi exaltante qu’inquiétante.
Ni idéologie du progrès, ni refus de ce dernier, mais une mise en œuvre réaliste et professionnelle au service du renouvellement de la mission de l’avocat.
Car l’avocat est aussi unique que nécessaire dans un monde complexe, technologique et connecté. Quel sera le visage d’un avocat toujours défenseur, conseil et maître en humanités ? Une gageure….
S’adapter ou périr, est-ce nécessaire pour l’avocat ?
Dans cet essai Bernard Hawadier livre son expérience selon laquelle les nouvelles technologies présentées pour faciliter le travail peuvent avoir un effet opposé : « Pris de vertige aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir reculé. J’ai toujours moins de temps à moi ; le stress est grandissant ; les problèmes se multiplient. Je fais de moins en moins mon métier d’avocat ; je gère, je développe, (…) je suis rivé à mon écran. Derrière la simplification se cache l’ogre de la technique ». Combien d’avocats pourraient signer ce constat…toutes les réformes de la profession et plus généralement des procédures depuis 1971 se sont traduites en pratique par le recul de l’humanité au profit de la technicité !
Mais l’avocat, dans son rôle humain, est irremplaçable car aucune machine ne saura soutirer au client les informations et souvent les confidences indispensables pour instruire un dossier ; de même concernant les choix procéduraux, la stratégie, la conduite du litige. Enfin, aucune machine ne saura par les mots adaptés, apporter à l’audience ce qui ne peut être écrit, mais qui doit être dit pour le complet éclairage de la juridiction.
L’avocat peut maîtriser les progrès apportés par l’ « IA » grâce à son humanisme, à sa pratique du langage, du raisonnement juridique et de l’art du procès qui ne sont pas condamnés à disparaître, à moins qu’il renonce…
L’indépendance de l’avocat, c’est d’abord celle de sa pensée laquelle ne peut être étouffée par la technique car, comme le disais le grand Bernanos, cité par Bernard Hawadier « Un monde gagné par la technique est perdu pour la liberté ».
L’auteur :
Bernard Hawadier est avocat à la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence depuis 40 ans, il est spécialisé en droit immobilier et en droit commercial. Il a à plusieurs reprises et pendant de longues années été membre du conseil de l’Ordre des avocats au Barreau de Draguignan. Il a également été membre du conseil d’administration de l’Ecole des avocats du Sud-est.
L’avocat face à l’Intelligence Artificielle
Bernard Hawadier
éditions Librinova
16,90 €