Joli titre pour cet ouvrage – la première édition était sortie en 2006 – la nouvelle, augmentée, a vu le jour début septembre dernier – quelques jours avant la date anniversaire de son décès, le 23 septembre (1970) – soit depuis 50 ans que Bourvil nous regarde du haut de son étoile.
Cinquante ans après sa disparition, André Raimbourg, dit Bourvil, reste l’un des artistes préférés des Français. Paysan exilé, la ville ne lui résistera pas. Il la fera rire, deviendra sa complice, lui racontera des mélodrames à se tordre, où il sera question de « cartes postales et de crayons », lui révélera son bon sens agricole « à bicyclette » et sa loufoquerie avec des castagnettes espagnoles made in France.
Ses parents l’espéraient instituteur…. C’est une toute autre voie qui attend André Raimbourg. Rebuté par les règles strictes du pensionnat, il retourne deux ans après à la ferme familiale. Il est également un enfant de chœur espiègle et anime régulièrement des fêtes familiales, banquets et kermesses. Il y reprend les chansons de Fernandel en faisant le pitre, ce qui lui vaut rapidement le surnom de « Fernandel normand »
C’est un faux naïf, mais un vrai malin. Ses chansons pinceront parfois le coeur, tel Le P’tit Bal perdu, puis il fera la démonstration de ses dons de comédien en choisissant des films où s’épanouira son talent de comique populaire. Il aimait la vie, sa femme et ses deux fils, il avait un corps d’athlète, il était de rire et de tendresse. Et Bourvil reste immortel, comme en témoignent les audiences records de ses films rediffusés à la télévision. Cet ouvrage, sorti chez Privat en 2006, et qui, à sa parution, a rencontré un large succès public et critique, méritait bien cette nouvelle édition.
Le livre Bourvil – de rire et de tendresse est un bonheur à lire. Les auteurs nous entrainent dans l’intimité de Bourvil, de sa vie professionnelle, de ses rencontres amicales, de sa carrière de chanteur et de comédien, d’humoriste, d’acteur et de musicien. Bourvil pouvait tout faire ou presque…
Il a joué dans un nombre incroyable de pièces de théâtre et d’opérettes. Le contact avec le public était très important pour lui. De même pour les films, il ne faisait pas forcément les meilleurs choix mais qu’importe ! on ne lui en tiendra pas rigueur et gardera de sa riche production le meilleur.
Fidèle à ses origines, à sa famille, à ses amis, …. cet ouvrage lui rend un bel hommage , rempli de tendresse comme il l’était.
Un livre richement documenté à (s’) offrir d’urgence ! et ne vous étonnez pas si vous l’entendez dans votre esprit rire et chanter…
Bourvil – de rire et de tendresse
De Philippe Crocq et Jean Mareska
Editions Privat