Une nouvelle galerie ouvre ses portes et, pour sa première exposition, rassemble les travaux personnels de la photographe plasticienne Isabelle Chapuis ainsi que deux séries réalisées en collaboration avec le plasticien végétal Duy Anh Nhan Duc.
Le thème de cette exposition s’inspire de l’histoire du lieu : en effet, en 1922, une fleuriste ouvre ses portes au 110 rue Saint Honoré. Il y est donc question de fleurs, de transformation, d’impermanence, de transmission, de poésie et d’espoir.
« C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore » (Anatole France)
Vivant-Le sacre du corps, d’Isabelle Chapuis. Une série à laquelle elle se consacre depuis 2015. Elle y explore le thème de la parure la plus intime qui soit, celle qui est intrinsèque au corps et qui ne peut se passer d’une peau pour être. Une peau que l’on apprend à aimer, un corps que l’on apprend à s’approprier. La photographe nous propose une expérience de rencontre du vivant sous ses formes humaines, végétales et animales. Elle nous convie à une célébration de ses manifestations dans leurs beautés riches et complexes.
« J’ai choisi d’écouter ces détails de l’intime avec lesquels nous venons au monde et qui muent au cours de nos existences. Ce n’est pas la nudité en tant que telle que j’explore, mais plutôt le corps comme demeure de l’âme. En tant que photographe plasticienne et thérapeutique, j’ai l’intuition que le langage corporel exprime extérieurement ce que nous sommes à l’intérieur. L’attitude corporelle, la façon de se trouver dans son corps sont plus qu’un agencement physique, ils expriment notre façon d’être présent au monde. Plus encore que par les mots, le corps, bavard, nous dévoile en tant qu’individu. Il exprime des émotions indicibles. Chaque corps ayant tant à dire sur son histoire, ses désirs, ses joies, ses peines… »
Ailées et Dandelion, les deux séries collaboratives présentées mettent en exergue nos devenirs humains et leur rapport avec le règne végétal. Pissenlits, samares d’érables, champignons, acajous de Chine, épines et roses parent les corps et illuminent portraits et natures mortes, pour donner naissance à des beautés photographiques éphémères et poétiques.
« Ailées aborde les thèmes de la sororité, de la transmission mais aussi de la libération de la dualité entre nature et culture. Ces fées végétales, êtres hybrides, appellent à se réapproprier le lien intime qui nous unit à la Nature. »
du 3 juin au 24 septembre 2022
Galerie 110, 110 rue Saint Honoré, 75001 Paris
Photos : Véronique Spahis