Une grande première dans le paysage fashion parisien : la marque Eleven Paris vient de lancer ses propres NFT et sa propre cryptomonnaie. La marque de prêt-à-porter parisienne a totalement changé de positionnement pour s’adapter davantage aux attentes de la jeune génération en lançant un projet dédié au Web3.0.
Mais il s’agit là d’un sujet encore obscur pour beaucoup d’entre nous. Les NFTs, ces créations éthérées, digitales et extrêmement valorisées, restent un vrai mystère pour le commun des mortels. Mettons donc rapidement au clair ce sujet. Les NFTs ou « non fongible token », sont les applications les plus concrètes de la blockchain, il s’agit de jetons qui permettent d’introduire la notion d’authenticité et de propriété dans le monde digital. De manière concrète, les NFTs sont comme des certificats permettant par exemple d’assurer que vous possédez l’original d’une œuvre d’art. Et c’est exactement l’usage qu’en fait ici la marque Eleven Paris.
L’événement de lancement qui a eu lieu le 27 juin dernier permettait de découvrir les œuvres créées en propre pour Eleven, œuvres baptisées Jokies et représentant des personnages aux visages de singe accompagnés d’une vidéo youtube qui relate l’arrivée de ce personnage sur la planète terre. Ces œuvres sont proposées aux consommateurs dès maintenant en ligne sur le site de Eleven et leur prix s’élève de 99€ à 2600€.
A ces NFTs sont liés des avantages comme des remises ou simplement un certain montant dans la cryptomonnaie créée aussi par Eleven Paris, le $LVN. Autour des NFT est aussi construit un véritable storytelling : une météorite, le $LVN, s’est écrasée sur la terre donnant naissance à JOKY et une véritable lignée d’autres jokies, NFT d’Eleven, au style hétéroclite. Cette tentative de vulgarisation des NFTs et de la cryptomonnaie, par Eleven Paris, est plutôt bien menée sachant la complexité du sujet.
C’est tout un nouveau système d’engagement client, de fidélisation qui se met en place ici autour du Web 3.0, un système de récompense, d’expérience et d’innovation très visionnaire mais peut-être un peu trop en avance sur ses propres consommateurs qui s’ils ne font pas partie de l’élite concernée, ne comprennent pas vraiment l’impact de ce changement. Espérons que la GenZ sera plus au courant que les plus âgés sur ce sujet !
Delphine Gindre