Pour les 450 ans de la mort de Pieter Bruegel l’Ancien, une exposition joyeuse à découvrir au musée de Flandre avec des œuvres d’autres artistes…. Réjouissant !
À lui seul le nom de Pieter l’Ancien évoque l’image des kermesses endiablées avec les paysans qui dansent, boivent, ripaillent au son de la vielle et de la cornemuse… Et pourtant à ce jour on ne dénombre que trois kermesses et noces villageoises peintes par le maître ! C’est sans doute les nombreuses copies, reprises et versions réalisées par ses successeurs et en particulier ses fils Jan et Pieter qui ont nourri le formidable engouement pour la fête bruegelienne.
L’innovation de Pieter Bruegel l’Ancien réside avant tout dans sa manière d’appréhender l’espace et les personnages car la fête est un motif présent bien avant lui dans les gravures et les peintures. Cette figure emblématique a longtemps porté ombrage à ses fils et successeurs qui méritent aujourd’hui de ne pas être réduits à de simples imitateurs. Pieter II Brueghel est certainement l’exemple le plus significatif ; maîtrisant parfaitement le vocabulaire de son père, il parvient à modeler de nouvelles compositions toujours en vogue dans le premier tiers du XVIIe siècle alors que le baroque fait son entrée triomphante en Flandre. Parallèlement à la fête bruegelienne apparaissent d’autres représentations telles que la parabole du fils prodigue qui relance en quelque sorte les scènes galantes médiévales. Les sujets et les styles s’affranchissent des modèles bruegeliens, preuve une fois de plus que l’art flamand est pluriel et foisonnant. Cette fantastique liberté de création qui anime la Flandre des XVIe et XVIIe siècles fonde l’image de ce territoire profondément humaniste et convivial.
Parallèlement à la fête bruegelienne apparaissent d’autres représentations telles que la parabole du fils prodigue qui relance en quelque sorte les scènes galantes médiévales. Les sujets et les styles s’affranchissent des modèles bruegeliens, preuve une fois de plus que l’art flamand est pluriel et foisonnant.
Plus d’une centaine de toiles, gravures et instruments de musique en provenance de musées prestigieux et d’importantes collections privées sont réunis pour cette exposition-évènement qui investit, pour la première fois depuis la réouverture en 2010, la totalité du musée de Flandre (1000 m2).
Jusqu’au 14 juillet 2019
Musée de Flandre
25
Grand’Place
59670 Cassel
Tous les jours de 10h à 18h. Ouverture exceptionnelle les 6 juillet et 13 juillet de 10h à 21h
Photos : Véronique Grange-Spahis