Rêver la flore, tout en lui conférant une seconde vie esthétique dans un dialogue fertile entre photographie et céramique, telle est l’ambition de l’exposition « FloriRêves ».
Les peintures numériques de Woytek Konarzewski et les céramiques d’Anna Tepli-Aussure se répondent et se transcendent pour célébrer la beauté des arbres et des fleurs par des évocations subtiles…
Woytek Konarzewski
Photographe, il a quitté sa Pologne natale pour la France au milieu des années quatre-vingt. Son art s’est imposé au fil du temps dans ses photos de publicité, de mode, de théâtre, de cinéma, de paysages, de portraits et de fleurs…Homme de culture, il est président fondateur depuis dix ans de l’association Saisons de Culture qui fédère – autour d’un magazine culturel en ligne et d’une édition littéraire – des créateurs de différents horizons. En récompense de son engagement, il est nommé en 2021 Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, par le Ministre de la Culture.
Une des sources d’inspiration de ses créations se réfère à l’image de Muybridge, photographe américain du 19ème siècle qui – avec le français Marey – a inventé le séquençage et la recomposition du mouvement. Grâce à des prises de vue au ralenti, on peut capter la sensualité d’un mouvement. Dans son travail, Woytek s’intéresse à la relation entre science et émotion avec des photos presque scientifiques sur la surface sensible de la pellicule. Selon lui, une photo doit parler d’elle-même.
Elle est un langage en soi, un langage universel.
Anna Tepli-Aussure
Née en Pologne. A Paris, elle a étudié à Sciences Po mais s’est dirigée vers une carrière artistique. Enfant, elle allait dans l’atelier de peinture de sa tante Zosia, plus tard elle a pratiqué l’aquarelle, le dessin et la musique tout en s’occupant de ses jeunes enfants. Mais c’est la photo et la céramique qui deviendront sa passion et son moyen d’expression. « La réalité concrète des éphémères et fragiles feuilles, poumons et nourriciers des arbres, transformée en objets céramiques usuels pour nous épanouir et nous étonner à l’infini », dit-elle à propos de ses sculptures.
« Ses multiples voyages l’ont amenée dans de nombreux pays, dont la Chine, qu’elle a photographiée et décrite de sa plume dans un livre, La Chine sans masque paru récemment aux éditions Saisons de Culture.
En tant que céramiste, c’est en Sologne, où elle constitue ses herbiers, qu’elle puise dans la nature généreuse, son sujet de créativité : le végétal, décliné dans les feuilles tombées, à qui elle insuffle l’éternité. » Mylène Vignon
Galerie Terrain Vagh, 24 rue des Fossés Saint Bernard, 75005 Paris
du mardi au samedi de 14h à 19h
photos : Véronique Spahis