Galerie Artcube
Le galeriste : Jonathan Gervoson
L’art est, pour beaucoup de personne, un moyen de sortir de son quotidien. Cette idée est particulièrement vraie en ce qui concerne Jonathan Gervoson, galeriste d’Artcube. Pour comprendre d’où provient cette galerie il faut avant tout connaitre son fondateur. Jonathan Gervoson n’est pas issu de l’art contemporain, enfant de parents qui travaillent dans l’agroalimentaire, c’est un ancien commercial reconverti depuis quelques années dans le domaine de la culture. Intéressé par plusieurs domaines, il cherche sa voie puis se tourne très rapidement vers le marché de l’art.
La galerie :
C’est en décembre 2009 qu’il ouvre officiellement sa galerie Artcube sur la magnifique place Furstemberg dans le 6ème arrondissement de Paris. Lieu avec peu de passage, cette rue reste cependant un endroit incontournable pour le marché de l’art mais aussi comme lieu touristique.
Jonathan Gervoson pensait que s’il aimait quelque chose, le public viendrait de toute évidence et que tout se ferait ensuite naturellement. Cependant il comprend très vite que l’art est beaucoup plus complexe que cela, le défi n’est pas gagné d’avance. C’est en exposant différents médiums (comme la peinture, la photographie, la sculpture ou encore le dessin) qu’il commence à se faire une place.
Le lancement :
C’est en 2012 que tout prend forme. Il se spécialise dans la photographie suite à une exposition bien précise : celle de David Hamilton. Grand évènement dans le domaine de l’art, il se fait connaitre par les médias et ses confrères comme galeriste de photographie. Tout s’est ensuite très vite enchainé. Suite à ses expositions sur Kate Moss de Kate Garner ainsi celle de David Bowie par Markus Klinko, Jonathan Gervoson s’est toujours concentré sur des thèmes Glamour ou Rock ‘N Roll.
C’est avec beaucoup d’amour pour ce métier que Jonathan Gervoson s’investit dans sa galerie. Seul depuis le départ, c’est avec plein d’humour qu’il avoue s’occuper de la vente des œuvres comme du ménage du lieu depuis sept ans. Selon lui, il est plus simple de s’investir seul dans l’aventure, cela lui permet de n’écouter que ses envies et ceux de ses artistes. Même si le chemin n’a pas été facile pour le galeriste, c’est avec une certaine fierté qu’il avoue s’en être sorti sans aide : « l’idée était de réussir sans financement extérieur ». Pour lui c’est le prix à payer pour sa liberté totale.
C’est en parlant avec Jonathan Gervoson que nous pouvons nous rendre compte de tout l’amour qu’il a pour ce métier : « tant que je suis passionné je continue ». Néanmoins quelques difficultés se sont mises sur son chemin. Sa galerie a toujours fonctionné grâce au tourisme, cependant suite aux attentats il est dans l’obligation de trouver d’autres solutions. Il refuse d’utiliser tout ce qui touche aux réseaux sociaux ou encore les sites de ventes : « ce n’est pas le code génétique que j’ai voulu donné à Artcube ». C’est avec beaucoup d’enthousiasme que Jonathan Gervoson veut étendre l’art qu’il propose aux nombreuses foires.
L’anecdote :
Si vous avez la chance de connaître la galerie Artcube, vous devez sûrement connaître la fameuse histoire des Hells Angels. Mais qu’est-ce donc les Hells Angels ? Très connu durant les années 70, ce groupe, les Hells Angels Motorcycle Club, est un club de motards (Bikers), considéré comme faisant partie du crime organisé. C’est lors d’un vernissage de Richard Aujard, photographe officiel du groupe de France, dans la galerie Artcube, que Jonathan Gervoson a été surpris en voyant arriver une cinquantaine de motards en faisant rugir leur moteur sur la très silencieuse place Furstemberg. Pour le galeriste ce moment signifie l’accomplissement de sa vie : mettre un peu de lui dans l’histoire de cette rue.
Galerie Artcube
9 Rue de Furstemberg, 75006 Paris
du lundi au samedi de 10h30 à 19h30
http://www.artcube.fr/
Sophia Belal – Etudiante en bachelor médiation culturelle IESA