C’est grâce à sa carrière dans le monde de l’édition que Clémentine de la Féronnière découvre la photographie.
Avec l’ouverture de sa galerie en 2011, elle concilie son désir de travailler dans le monde du livre avec celui de la photographie ; le livre étant pour elle le meilleur moyen de promouvoir et de mettre en valeur la photo.
Clémentine est autodidacte et avoue qu’il est difficile de comprendre les codes du métier de galeriste mais elle est bien entourée et réussit à mener sa galerie avec beaucoup de sérieux et d’enthousiasme. Elle est consciente que le côté commerçant est le cœur du métier mais elle d’avantage guidée par l’amour de la photo.
Clémentine aime particulièrement être la personne qui accompagne le collectionneur à faire son premier achat.
Sa galerie :
Située sur l’Île Saint-Louis, dans une cour au calme, la galerie de Clémentine de la Féronnière est un espace lumineux et paisible où l’on peut découvrir et prendre le temps d’admirer les photographies.
L’idée de la galeriste est de proposer un lieu de rencontre entre les artistes, les graphistes des livres et le public. Sa démarche vise à placer au cœur de son projet le travail collectif.
Les expositions :
Au début, la galerie avait un rythme lent avec une exposition par an associée à la publication d’un livre. Depuis la création de la galerie, Clémentine cherche à développer des partenariats avec des institutions muséales. La première exposition en 2011 a d’ailleurs été faite en partenariat avec le Musée du Quai Branly. Dans le monde de l’art et particulièrement des galeries, le soutien des institutions et des journalistes est capital.
Le rythme de la galerie a changé pour présenter désormais 6 expositions par an afin de montrer régulièrement les artistes. Depuis janvier 2016, la galerie est installée dans un nouvel espace et après avoir fait quelques salons, Clémentine souhaite se concentrer exclusivement sur le travail de sa galerie. En effet, monter une exposition demande beaucoup de travail de communication et Clémentine souhaite s’investir pleinement dans ce double travail que sont les expositions et la publication de livres sur la photographie. Pour elle, les livres sont aussi importants que les expositions.
Récemment, Clémentine est devenue vice-présidente de Photo book social club qui est une association rassemblant une quinzaine d’éditeurs de livres de photographies indépendants.
Leur but est de défendre le livre photographique ensemble.
Très associée à l’Afrique par ses choix de photographies, Clémentine de la Féronnière ne se cantonne pas à ce continent et marche au coup de cœur. Elle expose les œuvres pour lesquelles elle a envie de s’investir.
L’anecdote :
Lors de l’exposition de Baudouin en 2012 à la galerie, Clémentine se retrouve face à un homme qui regarde avec attention une photo. Il lui dit qu’il veut cette photographie en trois exemplaires. Clémentine est très surprise par cette demande jusqu’à ce que l’homme lui explique qu’il possède la cordonnerie Vaneau dont l’un des sacs en papier est sur la photo en question.
A découvrir jusqu’au 25 juin 2016 : les photographies de Marco Barbon « Asmara Dream ».
Marion Vital, étudiante Master 1 Marché de l’art, IESA Paris.
Galerie Clémentine de la Féronnière,
51 rue Saint-Louis-en-l’île, 75004 Paris
Ouverte du mardi au dimanche de 11h00 à 18h00.
http://www.galerieclementinedelaferonniere.fr/